Le Centre africain de paix et gouvernance (CAPG) et la Monusco ont lancé officiellement, ce mardi 11 décembre 2018, dans la salle Bravo de la MONUSCO Bukavu les séances de sensibilisation dans différents quartiers de la ville de Bukavu sur la non-violence pendant les élections et l’importance du vote avec les Comités Locaux de Paix, Médiation et Suivi du processus électoral (CLP). L’atelier a réuni les représentants des vingt CLP de se trouvant dans chaque quartier de la vielle de Bukavu en RDC.
Vu le contexte actuel « fragile » dans lequel se trouve actuellement la République démocratique du Congo, ces séances, selon le Président du CAPG, ont pour objectif d’appeler les électeurs à voter en toute responsabilité et être prêts à accepter les résultats des élections prévues le 23 décembre courant.
« Notre message de sensibilisation se résume en 4 choses : (1) appeler les citoyens à aller tous voter dans la paix et la responsabilité, (2) éviter la violence sous toutes ses formes, (3) préparer les citoyens à l’acceptation des résultats des urnes et (3) en cas des contestation, suivre les voies légales et non-violentes, étant donné que le pays se retrouve dans un contexte très fragile. En effet, le vote est non seulement un droit et un devoir civique, mais aussi un privilège et une responsabilité. En démocratie, il est de droit des citoyens de s’exprimer par le vote pour mettre en place des animateurs des institutions. Ainsi donc, les citoyens doivent être dans la joie d’aller voter leur nouveau président qui va remplacer le président Kabila, leurs députés nationaux et provinciaux, mais aussi en ricochet leurs sénateurs et gouverneurs », explique le Chercheur Bienvenu Karhakubwa.
Alors que plusieurs acteurs prêchent le boycott qui risquerait de conduire le pays dans un chaos après le 23 décembre, le CAPG prêche « une seule voie révolutionnaire pacifique qu’est le vote ».
« Ceux qui veulent faire la révolution, nous les rappelons que l’urne est un moyen par excellence de faire la révolution pacifique et du reste la meilleure de toutes ses formes. Et donc, le vote est un moyen par excellence de faire une révolution pacifique. Il est une arme puissante pour sanctionner les dirigeants ; une sanction positive pour les rares qui ont bien travaillé et négative pour tous ceux-là qui n’ont pas été à la hauteur de leur tâche. Le vote est une arme plus efficace qu’une kalachnikov en main, une pierre à lancer à celui que l’on ne veut pas ou la force à pouvoir casser ou détruire le patrimoine public, ce qu’il faut éviter inconditionnellement particulièrement en cette période. Comme citoyen libre, j’appelle particulièrement les citoyens congolais à aller renouveler et rajeunir la classe politique dans les urnes ce 23 décembre 2018 », a poursuivi le chercheur Karhakubwa devant son auditoire constitué essentiellement des jeunes acteurs sociaux et des mouvements des jeunes actifs dans les comités locaux de paix, médiation et suivi du processus électoral.
Insistant sur l’importance du vote comme privilège et responsabilité, Bienvenu Karhakubwa a souligné que : « le vote se présente comme une bonne opportunité dont dispose le peuple congolais en vue de promouvoir en son sein des hommes et des femmes normaux pour une gestion normale de la chose publique au bénéfice de tous les citoyens et à la satisfaction des attentes d’autres nations. Et donc, tout citoyen ayant des ambitions et qui croit avoir de bonnes idées, un bon programme trouve dans le vote une opportunité pour accéder légalement aux charges publiques et réaliser ses bons rêves au service de la communautaire ».
Dans son speech, le chef de section des affaires civiles insiste sur la motivation ayant conduit la MONUSCO Affaires civiles à accompagner les jeunes des comités locaux de paix, médiation et suivi du processus électoral dans cette sensibilisation.
« C’est en effet pour contribuer à un environnement propice pour des élections apaisées en réduisant les risques de violences que la MONUSCO appuient ces séances de sensibilisation. Car plus on s’approche des élections, plus les tensions vont monter, et plus vous devez travailler pour la réduction des tensions aux seins de la population. La campagne comme les élections sont un des épiphénomènes qui ne sont que périodiques et donc les gens devront éviter de se faire du mal à cause de cela cherchant plutôt à se comporter en ennemis plutôt qu’en adversaires usant du fair-play. Apaiser le processus électoral, c’est un travail que nous avons fait avec vous, depuis décembre de l’année passée à travers différentes activités », a-t-il articulé.
Présente à cette séance, Yolande Ahissou, de la section électorale de la MONUSCO a aussi expliqué aux participants la mission de sa section ainsi que son approche d’accompagnement.
Les participants, représentants des Comités locaux de Paix, Médiation et suivi du processus électoral (CLP) de tous les vingt quartiers de la ville, très satisfaits se sont convenus pour les séances ouvertes de sensibilisation dans tous les quartiers de la ville de Bukavu.
Pour rappel, le 23 décembre 2018, le peuple congolais est appelé à élire le Président de la République, les députés nationaux et provinciaux pour une nouvelle ère politique de la République démocratique du Congo.
Jean-Marie M