Initialement prévue pour ce lundi 24 Février 2025 sur toute l’étendue de la ville de Bukavu, la reprise sans prolongation des activités scolaires a été caractérisée par une timidité totale dans certains établissements Primaires que secondaires.
Les enseignants ont été visible; répondant favorablement à l’appel, leur demandant à tous les chevaliers de la craie de reprendre le chemin de l’école sans condition aucune.
Si certains élèves de L’ école Primaire ont bravé la peur qui habite plus d’un habitant pendant ces temps due aux rumeurs résultants de l’occupation de la ville par l’Alliance Fleuve Congo AFC-M23, les autres ont été interdits par leurs parents de regagner leurs établissements, comme le précise ici François Ndume, l’un des parents d’élèves du Complexe Scolaire ALPHA1 au quartier Panzi.
” Nous sommes toujours habités par une peur totale. nous avons du mal à envoyer les enfants à l’école pendant que la situation sécuritaire dans notre quartier reste caractérisée par des pillages quotidiens, des mouvements de torture nocturne dans nos maisons d’habitation, des conduites non contrôlées des chauffeurs et motards “.
Par Contre, des chefs d’établissements secondaires rencontrés ont rassuré avoir utilisé tous les mécanismes pour que les enfants reprennent les cours.
Ils rassurent avoir collaboré avec différentes églises et Médias pour sensibiliser les parents à pourvoir envoyer les enfants à l’école nonobstant les résultats trouvés sur terrain.
” Les formateurs ainsi que les ouvriers ont tout d’abord assaini les coins et recoins de l’école et en suite l’état des documents pédagogiques censés être à jour “, explique Victor Mihigo, Préfet des études à l’Institut Technique Avenir dans la Paroisse saint Guido Maria Conforti de Panzi.
Dans les écoles périphériques, les élèves ont été également nombreux malgré la Précarité.
C’est le cas par exemple de l’école Primaire Mère Térése de Buhozi situé dans le groupement de Mudusa en territoire de Kabare.
Elias Aganze Murhabazi, enseignant de la quatrième annee, renseigne que ce retard est dû à la négligence et le manque de souplesse des parents.
” Les parents ont été sensibilisés dans leurs églises respectives mais n’ont pas montré du sérieux dans la concrétisation. ce sont les élèves qui doivent arriver avant les formateurs mais malheureusement, nous sommes arrivés sans enfants et le nombre venu après a effectivement été encadré jusqu’à 12h”, indique-t-il.
Au Complexe Scolaire ALPHA2, les cours ont débuté à 8heures 30minutes.
Ici, le préfet des études, Aimé Lwamungu remercie toutes personnes qui se sont impliquées pour que les activités scolaires puissent reprendre sur toute l’étendue de la ville de Bukavu et invite les parents, les enseignants et les élèves à prendre les choses au sérieux.
Notons également que certains enseignants ont procédé à des séances d’évaluation pour ce premier jour, montrant ainsi une rigueur envers les récalcitrants.
Dans les établissements Catholiques, les élèves ne sont pas venus nombreux.
La précision issue du Proviseur du Complexe Scolaire Père Antonino Manzoti fait état d’une absence alternée de la part des élèves et quelques enseignants.
Malgré le communiqué fait par le Père Curé de la Paroisse de Panzi appelant les enfants à regagner les salles, les enfants ont fait le contraire jusqu’à décevoir les formateurs venus pourtant enseigner.
André Mihigo pense cependant que les enfants viendront pour le deuxième jour.
Rappelons ici l’urgence d’accélérer les séances de sensibilisation à travers toutes les voies et moyens afin que les parents comprennent l’importance d’envoyer leurs enfants à l’école.
Christian Balemba
