L’épidémie d’Ebola qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo vient d’être déclarée une « urgence sanitaire mondiale » par l’organisation mondiale de la santé (OMS) réunie ce mercredi 17 juillet à Genève. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’a déclaré devant les experts venus de plusieurs coins de la planète pour la cause.
« …il était temps pour le monde de prendre acte de l’épidémie », a-t-il dit.
En effet, cette décision de portée internationale prise par le collège des experts de l’OMS intervient après le décès d’un pasteur lundi dernier à Goma pendant son transfert vers Butembo pour la prise en charge.
Il est à noter que depuis août 2018, plus de 1650 personnes sont décédées du virus, et environ 12 nouveaux cas sont signalés chaque jour dans l’Est de la République démocratique du Congo.
L’OMS a recommandé, toutefois, que les frontières restent ouvertes entre la République démocratique du Congo et ses voisins. De même, que les Etats profitent de cette urgence pour imposer des mesures de restrictions de mouvement et des affaires.
« Il est crucial que les Etats n’utilisent pas le statut d’urgence mondiale comme excuse pour imposer des restrictions au commerce et aux déplacements qui auraient un impact négatif sur la réponse (sanitaire) et sur la vie de la population dans la région », a insisté le Pr Robert Steffen, chef du Comité d’urgence de l’OMS.
Pour rappel, c’est la 5ème fois que l’Organisation mondiale de la santé décrète une urgence sanitaire mondiale. En 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11 300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika.
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