Cette décision a été rapportée par Radio Okapi. Les opposants estiment que l’approche de Tshisekedi ne résoudra pas la crise sécuritaire actuelle, mais renforcera plutôt ce qu’ils appellent « un pouvoir en crise de légitimité ».
Parmi les partis refusant de participer à cette initiative se trouve « Ensemble pour la République » de Moise Katumbi, qui choisit de ne pas s’engager dans des dialogues parallèles à ceux des évêques. Les membres de l’opposition qualifient cette consultation de « mascarade politique » et de « fuite en avant du pouvoir ». Ils soutiennent plutôt un dialogue inclusif, tel que préconisé par les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et les pasteurs de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), afin de trouver une solution durable au conflit dans l’Est de la RDC.
Selon Hervé Diakese, porte-parole d’Ensemble pour la République, « Ces autorités ecclésiastiques ont su prendre contact avec toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse de l’opposition armée ou non armée, institutionnelle ou extra institutionnelle, et leur démarche a reçu le soutien des Chefs d’État de la sous-région ainsi que de certains partenaires occidentaux. Nous soutenons toute initiative de ces autorités et estimons qu’il est temps de prendre la responsabilité de comprendre que notre pays n’a plus besoin de solutions superficielles, mais d’une unité nationale avant de chercher à former un gouvernement d’union nationale. »
Cette position est partagée par d’autres partis de l’opposition tels que l’ECIDE de Martin Fayulu, le LGD de Matata Ponyo Mapon et Envol de Delly Sessanga. Tous demandent à Félix Tshisekedi de « cesser les calculs politiciens et de mettre l’intérêt du peuple au-dessus de ses ambitions ».
Par ailleurs, le Front Commun pour le Congo (FCC), famille politique de l’ancien Président Joseph Kabila, exprime des doutes quant à la nécessité de cette nouvelle initiative, soulignant l’existence de plusieurs autres déjà en cours. Le FCC a annoncé son refus de participer à ce qu’il décrit comme « une messe visant à légitimer et défendre un pouvoir, plutôt que de servir la cause d’une paix durable et l’intérêt supérieur des Congolais dans leur diversité », selon une déclaration publiée ce lundi.