Sa récente nomination à la tête du renseignement militaire avait suscité une vive contestation de la population, marquée par des manifestations violentes ayant causé des morts et des blessés graves.
Dès le matin, les commerces ont rouvert leurs portes et les transports en commun ont repris, ramenant peu à peu l’agitation habituelle dans la ville.
Sur les principales artères, motos, tricycles et véhicules privés étaient de nouveau visibles.
Cependant, les écoles restent fermées, les parents préférant la prudence par crainte de nouvelles manifestations.
Les responsables du secteur éducatif observent l’évolution de la situation avant de décider du retour des élèves.

Pour les habitants, cette reprise est un soulagement, même si le maintien de la fermeture des écoles est regretté.
« Tout va bien, sauf que les enfants ne sont pas encore allés à l’école. Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité et la paix à Uvira », a déclaré l’un d’eux.
Ces manifestations, organisées par la société civile et soutenues par les combattants Wazalendo, avaient été violemment réprimées par les FARDC.
Au moins huit personnes sont mortes lors de ces différentes manifestations, une dizaine ont été blessées dont des militaires.
L’évêque d’Uvira, Mgr Sébastien Moyengo, avait condamné l’usage disproportionné de la force contre les civils et alerté sur le risque de balkanisation du pays.
Face à cette situation, Kinshasa a annoncé lundi l’envoi d’une délégation à Uvira pour rassurer la population.