74 ans d’existence de l’ONU: « Le bilan reste mitigeux » (Maître Christian Bahati RUVUNANGIZA. )

C’est ce Jeudi 24 Octobre que l’organisation des Nations Unies (ONU) a célébré ses 74 ans d’existence dépuis sa création en 1945, cette date coïncide avec la ratification de la Charte de l’ONU par ses pays membres, c’est effectivement cette ratification qui a mis en marche cette Organisation avec comme objectif principal le  » Maintien de la paix et la sécurité internationales dans le Monde« .

C’est cette Organisation onusienne qui est venue remplacer la SND qui a été  créée en 1919, après la première Guerre mondiale, Selon Maître Christian Bahati RUVUNANGIZA, Plaideur et Chercheur au Centre de Recherche en Développement Socio-économique (CERDESE), “la SDN a eu comme principales faiblesses, son texte créateur n’interdisait pas la guerre, mais aussi il y a eu absence des  principales puissances militaires et économiques de l’époque, comme les USA et la RUSSIE. C’est ainsi que va intervenir l’ONU”.

« Comme principale innovation, la Charte des Nations Unies interdit aux Etats à son article 2 paragraphe  4, le recours à la force dans leurs relations internationales, c’est le fameux chapitre VII. Et comme principale handicap, l’article 27 paragraphe 3 va consacrer un droit de veto aux 5 puissances victorieuses de la 2^e Guerre mondiale » indique-t-il.

Ce dernier souligne tout de même que le bilan à tracer pour la contribution de l’ONU sur la question de maintien de la paix et la sécurité au monde reste « mitigeux » dans le sens qu’elle a permis tout quand meme à plusieurs peuples colonisés d’accéder à leur indépendance, mais aussi au rétablissent de la paix dans certaines régions du Monde. Tel est le cas de l’Opération des Nations Unies au Congo (ONUC), en RDC vers les années 1960.

Pour lui les grandes faiblesses de l’ONU resident dans le fait que cette organisation n’a pas réussi à régler les problèmes liés aux conflits mondiaux parce que bloquée par le « veto » des membres permanents, comme c’est le cas de la Syrie.

« En ce qui concerne, le cas spécifique de la RDC, le bilan est similaire. En effet, nous pouvons noter tous ensemble que la première intervention de l’ONU en RDC remonte de 1960, lors de la guerre de sécession au Katanga dirigée par Moise Tchombé et la crise à la tête du pays entre KASAVUBU et LUMUMBA. La deuxième intervention date de 1999 sous la deuxième guerre du Congo à travers la MONUC, avec comme mandat l’interposition et le contrôle de l’application de l’accord de cessez-le-feu de LUSAKA ; ensuite elle verra son mandat être révisé à plusieurs reprises, jusqu’à l’organisation du processus électoral de 2006.  Plus tard en juillet 2010, il va changer par Monusco.   La Prise de la ville de Goma par le mouvement rebel du M23 en 2009, a discrédité cette mission de maintien de paix en RDC. A cela on peut ajouter les massacres de plus de 300civils à Kiwanja par les rebelles du M23 à quelques mètres du camp de la MONUC. Cette intervention de l’ONU à travers l’Opération des Nations Unies au Congo a été un succès » a-t-il ajouté.

Il conclut en citant le Professeur de Droit international MONUC CHEMILLIER Gendreau qui disait que « l’ONU a déjà épuisé ses capacités à régler l’ordre dans le monde, les Nations Unies ne peuvent qu’assister au désordre dans le monde ou même l’accélérer « . Cette situation appelle donc à revoir les Nations Unies, selon lui.

Signalons que dans plusieurs pays comme dans les provinces de la RDC, plusieurs activités ont été menées par cette organisation Onusienne dans l’objectif de célébrer ses 74 ans depuis sa création.

JUVENAL MURHULA.