Le sommet a vu la participation de nombreux chefs d’État, y compris le président kényan William Ruto, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, le président rwandais Paul Kagame, et le président congolais Félix Tshisekedi qui s’est joint par visioconférence après avoir envoyé la première ministre Judith Suminwa pour le représenter. Cependant, l’absence physique de Tshisekedi a été largement remarquée, soulignant peut-être la complexité et la sensibilité des négociations.
L’objectif principal était de coordonner les efforts pour mettre fin à la violence dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon des accusations de la RDC, ont récemment pris le contrôle de Goma, exacerbant une crise humanitaire et sécuritaire déjà grave. Les discussions ont porté sur l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes rwandaises et des forces du M23, ainsi que sur la réouverture de l’aéroport de Goma pour des raisons humanitaires.
Cependant, des divergences claires ont persisté entre les positions de la SADC et de l’EAC. La SADC a adopté une position plus ferme contre le Rwanda, demandant le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, tandis que l’EAC a semblé plus nuancée dans ses critiques, avec certains de ses membres ayant des relations complexes avec Kigali.
Les chefs d’État ont appelé à une approche commune pour résoudre le conflit, mais les résultats concrets du sommet semblent limités. Les décisions et recommandations ont été formulées pour examen, mais sans engagements fermes ni calendrier précis pour leur mise en œuvre. Les dirigeants ont reconnu la nécessité d’une action collective mais ont aussi souligné les défis d’harmoniser les politiques et les stratégies de deux blocs régionaux distincts.
La déclaration de clôture a mis l’accent sur la poursuite du dialogue, le renforcement de la coopération régionale, et l’importance de solutions africaines pour les problèmes africains. Cependant, sans résultats tangibles comme un cessez-le-feu immédiat ou un plan de retrait des forces étrangères, beaucoup s’interrogent sur l’efficacité réelle de ce sommet.
Bien que le sommet SADC-EAC ait réussi à réunir les leaders autour de la table, les attentes pour une solution immédiate et concrète restent insatisfaites. L’histoire jugera l’impact réel de cette rencontre sur la stabilité de l’est de la RDC, mais pour l’instant, la paix semble encore une aspiration lointaine vue que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda selon plusieurs rapports, continuent à gagner du terrain à l’est de la RDC.