Les assaillants ne se sont pas arrêtés là. Après avoir menacé la sentinelle et forcé l’entrée, ils ont dépouillé leurs victimes de leurs biens avant de les enfermer dans leurs chambres, les laissant dans un état de choc. L’intervention rapide de voisins, alertés par les coups de feu, a finalement poussé les agresseurs à prendre la fuite. Cet acte audacieux, en plein jour, a semé la consternation dans une ville déjà fragilisée par l’insécurité croissante due aux avancées des rebelles du M23 dans la région.
La société civile et les fidèles d’Uvira expriment leur colère face à cette attaque qui vise une figure spirituelle majeure. « C’est une provocation de trop. Mgr Muyengo est un symbole de paix dans cette ville tourmentée », s’indigne un habitant. Les autorités locales, dépassées par la montée de la violence, ont appelé au calme tout en promettant une enquête pour identifier les responsables. Mais dans un climat où les affrontements et les exactions se multiplient, les habitants doutent de voir justice rendue rapidement.
Mgr Muyengo, bien que sain et sauf, porte désormais le poids de cette agression qui rappelle la vulnérabilité des leaders religieux dans l’Est de la RDC. Alors que les tensions s’accentuent à Uvira, cet incident ravive les appels à une protection renforcée pour les civils et leurs guides spirituels, pris en étau dans une crise sans fin.