Affaibli depuis sa double pneumonie survenue il y a un mois à peine, le pape François avait pourtant surpris les fidèles dimanche en apparaissant place Saint-Pierre pour un bain de foule inattendu à l’occasion de la célébration de Pâques. Juché dans sa « papamobile », il avait traversé les allées de la place pendant une quinzaine de minutes, bénissant les nourrissons et saluant les milliers de pèlerins venus lui témoigner leur attachement. Malgré sa fatigue apparente, il avait tenu à participer à l’événement, déléguant toutefois la lecture de son message pascal, dans lequel il appelait à « abattre les barrières qui créent des divisions ».

Premier pape jésuite et premier pape issu d’Amérique latine, François restera dans l’histoire comme un réformateur courageux pour les uns, un agitateur controversé pour les autres. Depuis son élection en 2013, il n’a cessé de prôner une Église plus proche des pauvres, plus ouverte aux défis contemporains, et résolument tournée vers la paix et la justice.
Le monde entier s’apprête désormais à rendre hommage à celui qui a profondément marqué son époque, tant au sein de l’Église catholique que sur la scène internationale.