Ce matin, 29 octobre, les ports Emmanuel, Ihusi et Mugote ont été ciblés par les acteurs de la société civile pour dire non à la perception des taxes illégales dans la ville de Bukavu. Ils disent faire respecter l’ordonnance-loi n°036/2002, portant réglementation et perception des taxes et redevances dans les ports mais aussi la décision du conseil de sécurité provincial ayant ordonné l’expulsion de tous les services non-habilités aux frontières, aux ports et aéroport.
En effet, les acteurs de la société civile affirment avoir reçu plusieurs plaintes des armateurs du lac Kivu et des passagers qui se rendent à Goma par voie lacustre quant au payement des frais illégaux leur imposé par des agents « qui se disent des services étatiques » commis dans plusieurs installations portuaires à Bukavu.
Saisi, l’exécutif provincial du Sud-Kivu a ordonné le déguerpissement de ces services depuis le 18 octobre dernier. « Malheureusement, [s’est étonné la société civile], certains agents des services expulsés sont revenus avec de nouvelles affectations signées par des responsables de la fonction publique, les réhabilitant dans leurs postes, foulant au pied la décision de l’autorité provinciale ».
A l’issue d’une action organisée dans les installations ci-haut citées, ce lundi, Maître Zozo Sakali, président urbain de la société civile, affirme que « … les agents ont compris après une forte sensibilisation sur le respect de cette mesure et ont dégagé ».
Et, selon Julien Namegabe, président de la société civile sous fédérale de Nkafu, les mêmes actions seront encore organisées ce soir dans les différents ports pour se rassurer du respect effectif de la décision du Conseil de sécurité provincial.
Pour rappel, 19 services illégaux ont été déguerpis lors d’une visite organisée par le vice-gouverneur du Sud-Kivu, le 18 octobre dernier, reconnaissant seuls 4 services dont la DGM, la DGDA, l’Hygiène publique habilités à opérer dans ces installations conformément à la loi.
Patrick Kambale