Les acteurs de la société civile du Sud-Kivu, dans toute sa diversité, ceux des mouvements citoyens, ainsi que certains hommes politiques, ont célébré, ce jeudi 3 août 2023, le premier anniversaire du génocide congolais.
C’était lors d’un rassemblement autour du feu, devant le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.
D’après Raphaël Wakenge, membre de la société civile et coordinateur de l’initiative congolaise pour la justice et la paix, ICJP, en parlant de Génocost, c’est du fait que, le génocide congolais a des soubassements économiques.
« Géno, c’est-à-dire génération. Coût, c’est le coup, c’est le prix. Sont des motivations économiques qui ont prévalu pour les massacres, pour les génocides congolais dans notre pays », précise Raphaël Wakenge.
Et d’ajouter ;
« Le premier anniversaire est en train d’être fêté mais, ce n’est pas une fête pour nous les acteurs de la société civile. C’est une reconnaissance des victimes. Nous avons, au sein de la société civile du Sud-Kivu, d’éveiller la conscience de toutes les personnes au sujet du génocide congolais. Nous voulons attirer l’attention de tout le monde sur le génocide congolais », at-il fait savoir Wakenge.
Regrette cet acteur de la société civile, en lieu et place de la politique d’une justice transitionnelle, les autorités congolaises ont pensé à la loi sur la réparation.
« On veut bien les réparations, mais que deviennent les auteurs lorsqu’on se limite seulement à réparer ? », se demande le coordinateur de l’ICJP.


De son côté, la vice-présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, Me Néné Bintu, qui renseigne que 12 millions de morts, c’est trop grand, elle demande que soient publiées les annexes du rapport Mapping des Nations-Unies.
« Au niveau des Nations-Unies, les annexes au rapport Mapping n’ont jamais été publiées. Sont ces annexes-là qui contiennent les noms des présumés criminels, des présumés bourreaux qui ont commis des massacres dans notre pays. Nous exigeons aussi le tribunal pénal spécial pour la RDC. Partout où il y a eu génocide au Monde, il y a eu réparation, il y a eu la justice qui a réprimée », conseille Me Néné Bintu
Il est à rappeler que la RDC a décrit la première journée du génocide congolais (GénoCost), ce mercredi 2 août 2023, pour se souvenir des personnes tuées, massacrées au pays
Les personnes mortes sont à plus de douze (12) millions et cela, depuis les années 1990 jusqu’à ce jour
Claude Musengero