Lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa en présence d’une délégation américaine conduite par la secrétaire adjointe au Commerce international, le chef de l’État a déclaré :
« Jamais je ne braderai les richesses de la République Démocratique du Congo. J’en ai fait serment devant la nation, et je m’y tiendrai jusqu’au bout. »
Une coopération axée sur les minerais stratégiques
Depuis fin 2023, les États-Unis ont multiplié les initiatives pour sécuriser leur accès à des ressources critiques nécessaires à la fabrication de batteries, de véhicules électriques et de technologies vertes. La RDC, qui détient plus de 60 % des réserves mondiales de cobalt, est devenue un acteur incontournable dans cette dynamique.
Le partenariat stratégique signé entre Kinshasa et Washington porte sur le développement d’une chaîne d’approvisionnement éthique et durable en minerais stratégiques. Il prévoit notamment des investissements dans les infrastructures minières, la transformation locale des minerais, la formation technique et le renforcement de la traçabilité pour éviter l’exploitation illégale ou liée à des violations des droits humains.
« Une vision souveraine du développement »
Félix Tshisekedi a souligné que ce partenariat ne saurait se faire au détriment de la souveraineté congolaise. Il a rappelé que les erreurs du passé — où les ressources nationales ont été pillées au profit d’intérêts étrangers — ne se répéteront plus sous son mandat.
« Ce partenariat doit être fondé sur le respect mutuel, la transparence et l’intérêt partagé. La RDC ne peut plus être seulement un pays exportateur de matières premières. Nous devons transformer nos ressources localement, créer de la valeur ajoutée et des emplois pour notre jeunesse », a-t-il insisté.
Un enjeu économique et géopolitique majeur
Les discussions entre la RDC et les États-Unis s’inscrivent également dans une stratégie de diversification des partenariats économiques. Kinshasa cherche à s’émanciper progressivement d’une trop grande dépendance à l’égard de la Chine, principal acteur du secteur minier congolais depuis deux décennies.
Dans ce cadre, le président Tshisekedi s’efforce de rééquilibrer les relations en attirant des partenaires occidentaux tout en imposant des règles strictes de transparence, de respect de l’environnement et de responsabilité sociale des entreprises.
La réaction américaine
Du côté américain, les responsables ont salué « l’engagement du président Tshisekedi à promouvoir un développement responsable et équitable des ressources congolaises ». La Maison Blanche a réitéré sa volonté d’accompagner la RDC dans ses efforts de réforme du secteur minier et d’appuyer son intégration dans les chaînes de valeur mondiales du secteur des technologies vertes.