Ce retrait intervient dans un contexte où les forces burundaises avaient été engagées dans des affrontements intenses aux côtés des FARDC pour défendre Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu. La chute de cette ville aux mains des rebelles, largement soutenus par le Rwanda, a marqué un tournant dans le conflit, accentuant les tensions et remettant en question la stratégie militaire régionale.
Selon des sources proches du dossier, la décision de retirer les troupes burundaises a été prise après des consultations entre les hauts responsables militaires et politiques de Burundi. Cette action est perçue par certains comme une reconnaissance de la complexité croissante de la situation sur le terrain et des défis logistiques et sécuritaires auxquels les forces burundaises étaient confrontées.
L’impact de ce retrait sur la dynamique du conflit reste incertain. Les FARDC se retrouvent désormais avec une position affaiblie dans la région, alors que les rebelles du M23 continuent d’étendre leur contrôle territorial. La question se pose sur la capacité de Kinshasa à renforcer ses défenses dans cette zone stratégique sans le soutien militaire direct de Burundi.
Le gouvernement congolais n’a pas encore officiellement réagi à ce retrait, mais des appels à une mobilisation accrue des forces locales et à un renforcement de la coopération internationale pour contenir l’avancée des rebelles se font entendre. La communauté internationale observe de près ces développements, craignant une aggravation de la crise humanitaire déjà préoccupante dans cette partie de l’Afrique.
Ce retrait des troupes burundaises soulève également des interrogations sur les relations diplomatiques et militaires entre la RDC et ses voisins, ainsi que sur la stratégie à long terme pour stabiliser l’est du pays, une région marquée par des décennies de conflits et d’instabilité.