Dans plusieurs arrêts, des différentes communes de la capitale congolaise , une marée humaine fait le pied de grue depuis plusieurs heures et la population afflue dans différents coins attendant les rares bus à emprunter leurs destinations. Certains bus sont parqués d’un côté comme de l’autre de la route.
La moto, une alternative coûteuse
Cette situation de crise profite aux motocyclistes qui font le choux gras. Devenus capricieux, la plupart d’entre eux doublent voire triplent les prix des courses. Les motos tricycles, qui s’ajoutent à la liste des engins de transport à Kinshasa, suivent également le rythme tout en restant sur leurs itinéraires habituels. Pendant ce temps, certains habitants lassés par une attente prolongée, font demi-tour, tandis que d’autres préfèrent rester sur les arrêts de bus sous le soleil accablant.
Au cours de la réunion de ce dimanche, Daniel Bumba avait rappelé aux associations des transporteurs que la grève suit toujours une procédure, c’est-à-dire qu’il doit y avoir une commission, un préavis, et ensuite la grève, après avoir épuisé toutes les voies de discussion. «Autrement fait, c’est une grève sauvage », a-t-il déclaré.
Pour garantir l’ordre public, l’autorité urbaine a annoncé le déploiement de la police, soutenue par l’armée et les services de renseignement, afin de prévenir toute tentative de perturbation. Insistant sur la nouvelle grille tarifaire, Daniel Bumba a exhorté les syndicats du transport à sensibiliser leurs membres sur l’importance de respecter la nouvelle mesure publiée depuis le 7 janvier dernier.
“Nous n’allons pas permettre qu’il y ait cette menace. Que celui qui veut grever le fasse seul, sans vouloir entraîner les autres”, a-t-il fait remarquer.