Il y a une semaine, la population du Sud-Kivu s’est investie dans la lutte contre la contamination de l’épidémie à virus Ebola et ce, par l’observation des règles hygiéniques édictées par les experts en santé publique. Cette lutte intervient après le décès d’un cas confirmé, lundi 15 juillet, pendant son transfert de la ville de Goma pour Butembo où il devrait être pris en charge.
En effet, dans la ville de Bukavu, des dispositifs sont installés dans plusieurs bureaux et habitations pour prévenir ce fléau. A la grande surprise, les bureaux officiels et publics n’ont pas jusque-là intégré cet aspect, ce qui laisse dire à la société civile que les autorités congolaises semblent n’avoir pas encore compris l’ampleur de ce fléau.
« Nos institutions refusent de prendre la question de la flambée de la maladie à virus Ebola au sérieux. Ils multiplient des déclarations, des discours populistes et politiques, juste pour s’attirer la sympathie des bailleurs et de la communauté internationale. Comment comprendre que devant de grands bureaux comme le Gouvernorat, ministères y compris celui de la santé, la mairie, les communes, la banque centrale,…on y trouve aucun dispositif pour le lavage des mains ? », déplore Me Zozo Sakali, Président urbain de la société civile.
Dans son message, la société civile interpelle les acteurs politiques à éviter d’endormir l’opinion par des discours propagandistes mais plutôt de prendre les choses au sérieux et d’accompagner le peuple dans cette démarche.
A noter que depuis août 2018, plus de 1650 personnes sont décédées de l’épidémie d’Ebola dans la province du Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo. Ce n’est qu’en date du 17 juillet 2019 à Genève, que le collège des Experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré cette épidémie une « urgence sanitaire » à portée internationale.
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