Dans un message empreint de gravité, le prélat a dressé un tableau sombre du contexte actuel dans lequel cette fête est célébrée dans le pays.
« Le contexte dans lequel nous célébrons Pâques dans notre Pays, la RD Congo, est plutôt caractérisé par le désespoir. La crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, la misère, les catastrophes naturelles et le sentiment d´être abandonnés, etc. font douter de l´avenir. », a déclaré le cardinal Ambongo.
Ces mots résonnent comme un cri du cœur. Ils traduisent la douleur d’un peuple éprouvé par des années de conflits, notamment dans l’est du pays, où les violences armées continuent de semer la mort et la désolation. À cela s’ajoutent les catastrophes naturelles, les déplacés par millions, et un quotidien marqué par la pauvreté extrême.
Dans un tel climat, il est difficile pour nombre de Congolais de se raccrocher à l’espérance que symbolise traditionnellement Pâques. Pourtant, le cardinal invite à ne pas baisser les bras. Il appelle à une solidarité renouvelée, à la justice, à la paix véritable, et surtout à une foi enracinée dans la résurrection du Christ source ultime d’espérance.
Cette interpellation du chef de l’Église catholique en RDC sonne comme un appel à la conscience collective, aussi bien nationale qu’internationale. Car au-delà de la célébration religieuse, Pâques devient ici un moment de réflexion sur l’avenir d’un peuple meurtri, mais toujours debout.