S’exprimant lors d’un rassemblement public au cœur de la capitale provinciale, le sénateur Mpanda a tenu un discours mêlant loyauté régionale et revendications nationales. Il a justifié son appel à prolonger la gouvernance de Félix Tshisekedi par les « acquis visibles » de son mandat, notamment dans les domaines de la diplomatie régionale, la pacification de certaines zones de conflit, et la relance d’infrastructures stratégiques.
« Le peuple congolais n’a pas encore vu tout ce que Tshisekedi peut apporter. Il mérite non seulement un second mandat effectif de cinq ans, mais aussi deux années supplémentaires comme reconnaissance nationale. Ce sont sept années que la nation lui doit encore », a-t-il affirmé, déclenchant des applaudissements nourris.
Un Prix Nobel de la paix pour Tshisekedi ?
Poussant plus loin ses éloges, José Mpanda a estimé que Félix Tshisekedi mériterait même le Prix Nobel de la paix, à l’instar de certains chefs d’État africains récompensés pour leur rôle dans la résolution de conflits.
« Grâce à son courage et à sa diplomatie, il a résisté aux pressions extérieures, refusé le démantèlement de notre souveraineté, et encouragé des processus de paix avec le M23 et d’autres groupes. Pourquoi ne mériterait-il pas ce prix mondialement reconnu ? », a-t-il lancé.
Cette proposition, largement symbolique, n’en reste pas moins révélatrice d’un soutien politique fort dans le Grand Kasaï. Elle intervient dans un contexte où les tensions persistent à l’Est de la RDC malgré plusieurs efforts de désescalade menés sous la médiation régionale.
La déclaration du sénateur Mpanda survient alors que la classe politique congolaise débat toujours de l’avenir institutionnel du pays après les dernières élections générales. Alors que certains réclament des réformes constitutionnelles, d’autres appellent à un renforcement du pouvoir présidentiel pour permettre à Tshisekedi de « terminer ce qu’il a commencé ».
Plusieurs analystes estiment que cette sortie de José Mpanda pourrait être une manœuvre stratégique destinée à préparer l’opinion publique à un éventuel débat sur l’allongement du mandat présidentiel ou à la révision du calendrier électoral.
Jusqu’à présent, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part de la présidence ou du parti présidentiel, l’UDPS. Toutefois, des voix critiques sur les réseaux sociaux ont dénoncé une tentative de « culte de la personnalité » ou de « récupération politique », tandis que les partisans du président saluent le « courage politique » du sénateur.
Quoi qu’il en soit, cette prise de parole marque un tournant dans le ton adopté par certains élus proches du chef de l’État, qui semblent désormais s’engager sur le terrain de la mobilisation populaire en faveur d’un leadership prolongé pour Félix Tshisekedi.























































