Le mode électoral indirect des dirigeants du peuple n’est pas accueilli à bras ouverts par le Président de la République démocratique du Congo. Félix Tshisekedi estime que la corruption décriée par les acteurs de la société civile et politiques dans l’élection des gouverneurs et des sénateurs est un mal dont il faudra, à tout prix, combattre. Le Chef de l’Etat qui fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, voudrait voir le peuple élire seul ses dirigeants et représentants au suffrage direct à l’instar des élections législatives et présidentielle.
« …La première des choses à faire, j’inviterai la classe politique à réfléchir sur ce mode d’élections des sénateurs et des gouverneurs de province. C’est ce mode d’élections qui est à la base de la corruption. Donc, il nous faudra réfléchir sur la manière de le changer et de donner au peuple, de la même manière pour les élections législatives nationales et provinciales et présidentielle, le droit de choisir directement ses élus », a expliqué le Président congolais au sommet des Chefs d’Etats africains, quelques jours après son élection à la magistrature suprême du pays.
Durant son mandat, Félix Tshisekedi se dit engagé pour mettre fin à la corruption, à l’impunité qui caractérisent la société congolaise.
« Le combat contre la corruption sera une de mes priorités », a-t-il martelé.
Pour rappel, plusieurs cas de corruption ont été signalés de la part des candidats sénateurs et gouverneurs des provinces visant l’achat de conscience des députés provinciaux. Des enveloppes proposées aux députés, selon les informations recoupées, variaient entre 20 et 50 mille dollars américains alors que d’autres sont allés jusqu’à proposer 100 000$ à chaque député provincial.
Jean-Marie Mulume