« On ne peut pas se réveiller, dans un pays normal, pour suivre des communiqués des ministres ordonnant de porter atteinte aux biens des particuliers, avant même une enquête ni une décision de justice. C’est de l’arbitraire », martèle-t-il.
Diakiese rappelle que même dans les périodes les plus troubles de l’histoire politique récente du pays, certaines figures controversées n’ont pas vu leurs biens personnels menacés de la sorte. Il cite, entre autres, Jean-Pierre Bemba, ancien chef de guerre et vice-président, dont l’entreprise Comcell et les avoirs immobiliers n’ont jamais été saisis, même lorsqu’il menait les troupes du MLC en pleine rébellion. Il évoque également Étienne Tshisekedi, opposant historique, qui, malgré ses relations avec des figures clés du RCD ou ses échanges avec Paul Kagame, n’a jamais été visé par des mesures de saisie.
« Nous assistons à la justice du plus fort et cela finit toujours très mal », avertit-il, estimant que ces pratiques fragilisent les fondements de l’État de droit. Il conclut avec un appel ferme à la responsabilité des autorités : « De grâce, assumez-vous et sortez le Droit dans vos règlements de compte. »
Un message clair qui interpelle sur les dérives autoritaires et la nécessité d’un retour au respect strict des procédures judiciaires et des droits individuels dans la gouvernance en RDC.