Devant une salle comble, Elizier n’a pas mâché ses mots : « Le peuple congolais souffre pendant que certains responsables jonglent avec les chiffres sans résultats tangibles. Nous n’avons plus le luxe du temps ni de l’improvisation. Monsieur le ministre, vous devez rendre des comptes. »
La charge d’Elizier intervient dans un contexte où la situation économique du pays est marquée par une inflation galopante, la dépréciation du franc congolais et une insécurité alimentaire croissante. Selon plusieurs observateurs, cet échange tendu illustre les profondes divisions au sein de la majorité présidentielle et les inquiétudes quant à la direction que prend le pays.
Vital Kamerhe, visiblement agacé mais gardant son calme, a répliqué en insistant sur les efforts engagés par son ministère pour stabiliser l’économie nationale : « Nous avons hérité d’une situation difficile, mais des mesures concrètes sont déjà en place. Le redressement prend du temps, mais il est en cours. »
Malgré cette tentative de justification, de nombreux députés présents dans l’hémicycle ont exprimé leur soutien implicite aux propos d’Elizier, allant jusqu’à exiger une commission d’enquête parlementaire sur l’exécution des politiques économiques en cours.
Cette confrontation marque un tournant. Pour beaucoup, elle pose la question de la crédibilité du gouvernement dans la gestion des urgences nationales, et surtout, du rôle que doit jouer chaque acteur politique dans la sauvegarde de l’avenir de la République démocratique du Congo.