La cité de Kanyabayonga hébergeait déjà des milliers de familles qui avaient fui les violences dans leurs milieux suite à la progression de la rébellion. Le CICR avait organisé une distribution d’aide à plus de 50 000 déplacés se trouvant sur l’axe Kanyabayonga-Burangiza et Bulindi pour une durée de 10 jours.
Mais suite à l’intensification des combats, le CICR annonce la suspension de cette activité, mais après avoir aidé plus de 29 000 personnes.
« Sur les 58 000 personnes ciblées par cette assistance, nous avons pu servir 29.046 personnes. En collaboration avec les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, nous avons pu donner des rations composées de farine de maïs, de haricots, de l’huile raffinée et du sel iodé. Le but était de les aider à répondre à leurs besoins urgents en termes de nourriture », a indiqué mardi, Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, dans un communiqué.
Les populations visées par l’aide ont quitté, entre le mois de janvier et mars 2024, leurs localités de la province du Nord-Kivu, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, afin d’échapper aux affrontements armés dans la zone. La majorité d’entre elles se sont déplacées à plusieurs reprises pour fuir la violence et ont perdu leurs moyens de subsistance. Face à des combats qui se rapprochent, de nombreux ménages se sont de nouveau déplacés.
« Nous sommes inquiets pour ces populations. A chaque nouveau déplacement, elles sont rendues encore plus vulnérables. Nous restons également préoccupés par le fait que les affrontements ont lieu à proximité de zones densément peuplées, que ce soit autour de Kanyabayonga, mais aussi à Sake dans le territoire de Masisi et autour de Goma », a ajouté Myriam Favier.
Signalons qu’actuellement, la cité de Kanyabayonga et plusieurs localités environnantes sont vidées de leurs populations qui se sont dirigées notamment à Butembo, Kayina, Miriki, Kaseghe, voire Kirumba .