Les stations-service de la ville de Bukavu dans la province du Sud-kivu sont fermées, depuis le week-end dernier, à la suite de la grève des pétroliers du Sud-Kivu.
Ces derniers disent attendre du gouvernement congolais une nouvelle structure des prix pour s’adapter au prix en hausse à travers le mon
Sur terrain à Bukavu, le prix d’un litre d’essence revient à 8 000 francs congolais (3,5 USD) chez les revendeurs communément appelés Khadafi.
Le président du Club des démarches pétrolières du Sud Kivu, Chinja Chubagula a expliqué le sens de leur fermeture au micro de nos confrères de la Radio Okapi de la manière suivante :
« Le prix du carburant a monté mondialement. Avant, nous achetions un mètre cube à 730 USD, mais aujourd’hui c’est passé à 1.050 USD par m3. Alors la structure des prix que le gouvernement congolais nous avait donné il ya à peu près huit mois nous demandait de vendre le litre à 3,45 francs congolais. Lorsque nous vendons à ce prix, nous sommes incapables de renouveler les stocks, et nous travaillons à perte ».
Ces pétroliers disent également enregistrer des pertes à la suite du taux de change que l’Etat leur impose (2.400 FC) alors que sur le marché de change un dollar américain se négocie 2.600FC.
« Vous arrivez à la banque, vous avez vendu en francs congolais et vous voulez avoir les devises pour encore importateur, on vous dit que chez nous le taux c’est 2.600 francs, alors nous travaillons encore à perte. Alors nous avions écrit la lettre aux autorités compétentes c’est-à-dire le ministère des Finances, le ministère des Hydrocarbures et celui de l’Economie ce sont eux qui élaborent la structure des prix du carburant. Alors jusqu’à ce jour nous sommes en train de travailler à perte, par camion nous perdons 2 milles USD au lieu de gagner. Alors il a fallu d’abord stopper de vendre pour voir si le gouvernement peut prendre des mesures qui sont nécessaires à cette situation », a ajouté Chinja Chubagula.
Une hausse du prix du carburant a provoqué celle des prix des transports en commun à Bukavu, où certains conducteurs ont doublé leurs prix, selon la distance.
Jérémie Baraka