Bintou Keita a souligné plusieurs types de graves abus commis à l’encontre des civils, faisant état notamment d’exécutions sommaires ayant coûté la vie à plus d’une centaine de personnes. Ces exécutions ont souvent été réalisées de manière brutale et sans jugement préalable, ce qui contribue à un climat de terreur et d’impunité dans la région.
Outre les exécutions extrajudiciaires, la cheffe de la MONUSCO a mentionné des cas d’enlèvements et de recrutements forcés, qui affectent principalement les jeunes, y compris des enfants. Ces jeunes, souvent contraints par les groupes armés, sont intégrés de force dans des milices ou des forces combattantes, privant ainsi de nombreux enfants de leur avenir et les exposant à des violences inimaginables.
Enfin, Bintou Keita a évoqué des pratiques de travail forcé et de circoncision forcée, des abus particulièrement révoltants qui visent des populations déjà vulnérables. Ces atteintes aux droits humains, selon elle, alimentent le cycle de violence et d’instabilité qui déstabilise non seulement la région du Nord-Kivu mais aussi l’ensemble de la RDC.
La situation dans le Nord-Kivu fait écho aux préoccupations persistantes concernant l’impunité et l’absence de mécanismes effectifs pour protéger les civils dans les zones en conflit. Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé une forte préoccupation face à cette situation et a appelé à une action plus décisive pour mettre fin à ces violations des droits humains. La MONUSCO, malgré ses efforts de maintien de la paix, continue de faire face à des défis considérables dans l’accomplissement de sa mission dans cette région complexe et troublée.