La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) ont présenté ce lundi 15 mai 2023 à Kinshasa, la synthèse du rapport de leur mission d’observation électorale sur l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs.
Ce rapport révèle quelques points forts et faibles qui ont caractère ladite opération. Parmi les points forts, la mission d’Observation Électorale CENCO- ECC note le fait que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a mené des activités de sensibilisation des candidats électeurs dans les villes et les chefs-lieux des territoires.
En ce qui concerne les points faibles, ces deux confessions religieuses cite notamment le fait que les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs n’ont pas eu lieu dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe) et dans certains Centres d’Inscription de Bagata (Kwilu), de Maluku (Kinshasa), de Bolobo, de Mushie et de Kutu (Maï-Ndombe), dans certains centres d’inscription de l’Équateur ainsi que les territoires de Masisi, de Rutshuru, sans oublier dans certains coins de l’Ituri.
C’est dans ce cadre que la MOE CENCO-ECC formule des recommandations pour améliorer lez choses. Ces recommandations sont les suivantes :
1. AU GOUVERNEMENT
• De publier le plan de décaissement des fonds alloués aux opérations électorales afin de rassurer le public de la tenue des élections à la date prévue ;
• De prendre toutes ses responsabilités afin que les compatriotes qui sont affectés par l’insécurité, en particulier dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Maindombe (territoire de Kwamouth), aient la possibilité de voter leurs dirigeants lors des scrutins attendus. Ceci constitue l’une des obligations de tout Etat.
2. A LA CENI
• De convoquer, en toute urgence, un Cadre de concertation autour de des problèmes majeurs qui entourent le fichier électoral. C’est notamment la problématique des Centres d’Inscriptions qui n’ont pas été retrouvés sur terrain, de la question des machines qui ont été retrouvées entre les mains des individus, les cas des CI n’ayant pas ouvert et ceux connus des dysfonctionnements, etc. Ceci aura le mérite de restaurer la confiance du public en la CENI et le processus électoral lui-même.
• De renvoyer les réponses du formulaire lui soumis par la MOE CENCO-ECC lors de sa participation aux journées portes ouvertes organisées par elle avant le début de l’audit du fichier. Ces réponses permettront à la MOE de rassurer le public que le processus de centralisation, de nettoyage, d’adjudication, d’audit interne et d’exploitation du fichier électoral était mené avec honnêteté et précision. Et que les cas des inscriptions multiples, des mineurs non autorisés par la Loi et tant d’autres étaient réglés techniquement. En outre ces réponses devraient permettre au public de se rassurer que les données de toutes les personnes inscrites sur les machines étant tombées en panne eussent été récupérées et intégrées dans la base des données ;
• De s’en tenir au principe de l’Audit externe du fichier électoral par un organisme international indépendant, avec obligation que ce dernier associe quelques experts nationaux, dans les délais convenables, en opérant des réaménagements à l’intérieur du calendrier électoral, comme il a été question avec les différentes périodes de rattrapage accordées aux candidats électeurs, Ceci pour favoriser le consensus autour dudit fichier électoral.
• De publier les statistiques des envolés par circonscription et par Centre d’Inscription pour permettre au public d’avoir la traçabilité sur toutes les personnes inscrites sur leurs listes électorales respectives ;
4. AUX ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE
• D’intensifier les activités d’éducation civique des électeurs ;
• De mettre en place des Missions d’Observation Electorale effectives et professionnelles afin de contribuer à la transparence des opérations électorales.
5. AUX PARTIS POLITIQUES ET REGROUPEMENTS POLITIQUES
• De recruter, former, faire accréditer leurs témoins et les déployer partout où se déroulent les opérations électorales afin de contribuer à leur transparence ;
• De continuer à sensibiliser leurs militants à s’approprier le processus électoral par l’éducation civique afin d’en garantir la légitimité.
6. AUX PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS
• D’accompagner les de paix afin de permettre à tous les Congolais de participer au processus électoral.
• De contribuer à faciliter le travail des Missions d’Observation Electorale dont la surveillance est capitale pour la crédibilité du processus.
Kivuavenir via 7 sur 7 .cd