« Être swahiliphone n’exonère pas des poursuites lorsque les choses n’ont pas été faites comme elles devraient l’être », a-t-il déclaré devant la presse, en réaction à certaines voix qui s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme une chasse ciblée contre les officiers issus de l’Est du pays, en majorité swahilophones.
Le porte-parole a également mis en garde contre ce qu’il appelle « le poison de la division », affirmant que « certains veulent faire croire qu’il y a des poursuites spécifiques contre les officiers swahilophones ». Pour lui, il s’agit d’une instrumentalisation dangereuse de l’opinion publique, susceptible d’attiser des tensions régionales dans un pays déjà marqué par de profondes fractures.
« La justice doit faire son travail en toute indépendance. Quand il y a des faits, ils doivent être examinés dans le respect du droit, sans pression, sans préjugés, mais aussi sans impunité. C’est la seule voie vers un État de droit crédible », a-t-il poursuivi.
Ces propos interviennent alors que plusieurs officiers militaires ont récemment été interpellés ou entendus dans des affaires liées à la mauvaise gestion, à la contrebande ou encore à des abus de pouvoir. Certains leaders d’opinion et organisations de la société civile de l’Est ont exprimé leurs inquiétudes quant à une supposée stigmatisation, appelant à plus d’équité dans les enquêtes en cours.
En réponse, le gouvernement se veut rassurant mais inflexible : l’appartenance linguistique ou régionale ne saurait servir ni de bouclier, ni de cible. L’heure est, selon lui, à la reddition des comptes, dans le strict respect des lois de la République.