Le constat a éte dressé le Vendredi 4 Juin 2021 au cours d’une séance de monitoring tenue à la prison centrale de Kalehe par les défenseures de droits de l’homme membres du département juridique de l’organisation Vision des Jeunes pour le Dévelopmement Intégral VJDI en sigle.
Au cours de cette activité oblative, le regret et pitié étaient prévisibles aux yeux de ces avocates durant toute la séance de monitoring. Cette maison carcerale qui compte une quarantaine de détenus semble un mouroir et non un lieu de réeducation ont constaté ces dames. Parmi les détenus nombreux présentent l’apparence des mourants par manque de quoi manger.
Dans la prison centrale de Kalehe l’eau est un rêve rare, les toilettes sont bouchées, il nécessite des gymnastiques pour faire les grand et petit besoins. Ici, manger est un casse-tête, le dépot de la dite maison est vide. Pour manger, les prisoniers font des collectes individuelles pour se payer de quoi manger, ce qui n’est pas journalier et non à n’importe qui. Les apostolats en nourriture leurs parviennent rarement des mains de certains bienfaiteurs ont fait savoir ces derniers.
S’agissant des conditions dans lesquelles ils passent les nuits, rien n’est à signaler par le fait que sur un nombre de quatre cellules qui reçoivent les détenus, nul part on ne peut voir un outil de protection tel que la couverture ou un matelas. Par contre ces prisonniers passent les nuits à même le sol cimenté. Ici, les adultes ensemble avec des mineurs, les civils, militaires et policiers passent les nuits ensemble. La cellule de mineurs n’existe presque plus suite à l’état de vétuste dans lequel se trouve cette maison carcerale. Dans le quartier général des femmes où on compte deux cellules, aucun cas de détention n’a été enregistré. Les conditions carcerales dans cette prison restent déplorables. Parmi les 40 détenus enregistrés dans cette Prison, on note 5 mineurs, 7 militaires Fardc et 2 policiers de la Pnc.
En pleine séance, les avocates de cette asbl ont émi le voeu de solliciter le gouvernement provincial, national et toutes les personnes de bonne volonté en général et les notables de Kalehe en particulier à faire plus vite que possible d’intervenir urgemment afin que pareil cas à celui enregistré le 15 Avril 2021 ne se répète. Selon nos sources sur place, à cette date, 17 détenus sont tombés évanuis par manque de quoi manger; il a fallu une intervention sanitaire pour leur réanimation.
Au cours de l’Audition de certains prévenus, les avocates du département juridique de la VJDI ont dû regretter les faits pour lesquels certaines gens sont gardés en prison.
D’après les résultats du monitorage réalisé par Me Esther Bashugi Ntumulo, Me Marcelline Kapinga et Me Merveil Muchiga toutes membres de ce département juridique à la VJDI, il a été constaté que certains cas comme la dette, pour lesquels sont mis en prison certains détenus, ne les conduiraient pas jusque dans la prison centrale.
A l’issue de l’audition, ces défenseuses sont allées à la rencontre de certains officiers de la police judiciaire qui ont enregistré certains cas plus simples afin de voir par quel moyen plaider leurs causes. Parmi les contactés on peut citer; l’Opj Rushingwa; pour un cas de dette, il a orienté l’équipe de ces avocates chez la plaignante Nabusani Chimongi qui, après plaidoyers de ces défenseures de droits humains a finit par octroyé un pardon au détenu Doyi Kakuru qui lui devait un montant de 40$ à crédit. Après cette action, le détenu Doyi Kakuru a recouvré sa liberté en manquant un mot à placer quant au remerciement à l’endroit de la VJDI qui a envoyé cette équipe pour la mission dont il vient d’être bénéficiaire. Au micro du reporter de Kivuavenir.com qui a couvert l’activité, Doyi Kakuru a promis prêcher par des actes car, selon lui, il ne savait plus par qu’elle voie il sortirait de la prison après deux mois et demi de détention.
L’autre contacté est l’ Opj Ombeni qui a recommandé à VJDI via son département juridique d’organiser une journée porte ouverte qui pourra réunir la population du centre commercial d’Ihusi et ses environs afin de l’informer sur les faits bénins qui nécessitent des arrangements à l’amiable au sein de la communauté et non pas la prison. Mais également cette journée d’échanges, pourrait capaciter certains acteurs judiciaires qui semblent perdre quelques notions de base en matière de détention.
A la fin de l’activité, l’équipe de la VJDI a éprouvé la nécessité de faire des rotations dans la prison de Kalehe pour le suivi des dossiers auditionnés mais également visiter le reste des prisons qui sont dans les fins fonds du territoire de Kalehe tel que Bunyakiri, Minova et ailleurs tel que l’ont souhaité les autorités pénitentiaires dans cette partie de la province.
Comme dans la vision du chef de l’Etat Congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle de désengorger les prisons, la VJDI a atravers son département juridique a compris qu’il y a nombreux innocents qui moisissent dans les lieux carcéraux par manque d’accompagnement. C’est alors qu’elle reste déterminée à plaider les causes de cette catégorie malgré la limite de ses moyens.
Outre le département juridique, la VJDI dont le bureau se localise dans la ville de Bukavu au rond point ISp à l’endroit dit Chez Chikiza dans l’ancien bâtiment qui abritait les Cliniques Saint Joseph, offre une occasion d’ouverture des emplois aux jeunes dames et monsieurs à travers diverses formations professionnelles en conduite auto et moto, en coupe et couture, en informatique et autres. Connaître plus sur cette organisation c’est visité son bureau à l’endroit précité.
Ishara Masirika Richard.























































