Changement ou révision de la Constitution : le Dr. Justin Mudekereza n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué la situation actuelle du Pays
Lauréat du prestigieux " Prix Leadership Nelson Mandela et Président National du parti politique " Mouvement d’élites pour la Démocratie et le Vrai Changement " (MDVC) appelle à un renouveau du pays à travers des réformes constitutionnelles et un compromis national.
Dans sa déclaration rendue Publique ce lundi 25 novembre 2024, tout en mettant en garde contre les dangers d’un immobilisme politique qui pourrait aggraver la déstabilisation du pays, l’ancien candidat à la Présidence aux élections de 2023 n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué la situation actuelle de la RDC, un pays aux prises avec une crise de gouvernance et une guerre qui, selon lui, déstabilise non seulement les régions occupées par les rebelles, mais menace également l’unité nationale.
Ce leader politique ,insiste sur le fait que les élections de décembre 2023 ont révélé des ” failles ” dans le système politique, et que son parti a soutenu des réformes constitutionnelles pour répondre aux défis du pays. À ses yeux, il est urgent de refonder l’État congolais, dans le but de garantir une paix durable et un développement véritable.
Les six préalables à une révision constitutionnelle
Dans cette dernière, le Dr. Mudekereza a exposé une série de six préalables qu’il considère comme essentiels pour toute réforme de la Constitution. Selon lui, ces conditions sont indispensables pour garantir que le pays avance dans la bonne direction et que le processus de révision ou de changement constitutionnel ne devienne pas un facteur de division.
1. Clarification des intentions politiques : Le pouvoir en place doit dissiper les ambiguïtés entre révision et changement de la constitution. Pour Mudekereza, il est important que la révision soit menée conformément aux dispositions des articles 218, 219 et 220 de la Constitution de 2006, et qu’elle ne soit pas détournée à des fins partisanes.
2. Respect des principes constitutionnels : Toute modification qui ne respecte pas le cadre constitutionnel risque de créer un précédent dangereux. Le Dr. Mudekereza insiste sur la nécessité de respecter les principes fondamentaux, tout en reconnaissant que certains ajustements peuvent être nécessaires pour répondre aux réalités du pays.
3. Maîtrise totale du territoire national : Une autre exigence concerne le contrôle effectif de tout le territoire national. Le Dr. Mudekereza souligne qu’aucun débat sur la révision constitutionnelle ne peut être mené tant que des zones du pays sont sous occupation rebelle. Cela implique de restaurer l’autorité de l’État partout, avant d’aborder des questions institutionnelles sensibles.
4. Un dialogue inclusif et dépassionné : Le débat constitutionnel, selon lui, ne doit pas être le terrain d’affrontements politiques partisans. Il appelle à un dialogue républicain, rassemblant toutes les forces vives de la nation, sans distinction de partis, pour permettre un consensus autour des réformes nécessaires. Ce dialogue devrait également inclure la question d’un éventuel référendum, afin de garantir une légitimité populaire.
5. Primauté de l’intérêt national sur les ambitions personnelles : L’ancien candidat présidentiel avertit que l’orgueil et l’ambition personnelle ne doivent pas primer sur le salut du peuple et de la nation. Il appelle à une vision collective qui place les intérêts du pays au-dessus des intérêts individuels ou partisans.
6. L’urgence d’un compromis politique : Enfin, le Dr. Mudekereza plaide pour la convocation immédiate d’un compromis politique entre les différentes forces politiques et sociales du pays, en vue de soumettre les propositions de révision constitutionnelle au peuple. Selon lui, ce compromis est indispensable pour éviter des confrontations politiques qui risqueraient d’aggraver la crise et de mener à une déstabilisation encore plus profonde du pays.
Justin Mudekereze appelle à l’unité nationale
Pour Justin Mudekereze, il faut l’unité nationale pour refonder l’Etat congolais. Si cette dernière n’est pas menée dans le respect des principes démocratiques et de l’unité nationale, elle pourrait se transformer en un levier de déstabilisation plutôt qu’un facteur de progrès. Les prochaines étapes politiques, selon lui, devront être guidées par la recherche du consensus, la préservation de l’intégrité du pays, et la mise en œuvre de réformes institutionnelles profondes.
Dans un pays où les défis sont immenses, le Dr. Mudekereza semble convaincu qu’il est possible de trouver des solutions, à condition d’agir avec sagesse et de placer le bien-être du peuple au centre des préoccupations.
Pour rappel, le chef de l’État congolais Félix TSHISEKEDI veut lancer rapidement cette révision. Il a annoncé la mise en place d’un processus de rédaction d’une nouvelle Constitution en 2025, accompagnée de la création d’une commission chargée de la révision de l’actuelle loi fondamentale.
Des mois après sa réélection le Président de la République avait déjà émis cette idée de la création d’une commission pour réfléchir à une nouvelle constitution.
De son côté, l’opposition rejette la révision du texte que souhaite initier l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Elle perçoit plutôt cette démarche comme une volonté du président Félix Tshisekedi de s’éterniser au pouvoir. Selon la Constitution, le dernier mandat du président s’achève en 2028