La commission électorale nationale indépendante (CENI) rejette la requête du Procureur général près la Cour de Cassation de reporter les élections sénatoriales et des gouverneurs prévues respectivement le 15 et le 26 mars courant en République démocratique du Congo.
En effet, plusieurs médias et internautes dénoncent l’organisation des dites élections sur fond de corruption des députés par des candidats nantis, compromettant ainsi la volonté du peuple de renouveler les acteurs politiques dans toutes les institutions du pays. De ce fait, le Procureur général Flory Kabange Numbi, a adressé une correspondance à la centrale électorale de reporter ces scrutins en vue de permettre à la justice de mener des investigations et d’en tirer conséquences conformément à la loi.
La CENI, dans un communiqué du 10 mars, indique que le respect de son calendrier est obligatoire se conformant aux prescrits légaux.
« …La CENI avait fixé un calendrier qui tient compte de la loi électorale et de la constitution qui veut que quatre jours après l’installation des bureaux définitifs des assemblées provinciales, qu’on puisse organiser les élections législatives. [Elle] tient à ce qu’à partir du 15, il y ait des élections pour des raisons constitutionnelles », rétorque Jean-Pierre Kalamba, Rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante.
Ainsi, ajoute-t-il, son organisation agit-elle dans son indépendance tout en collaborant avec les instances juridiques.
« La CENI, qui apprécie toujours la collaboration avec les cours et tribunaux, se trouve dans l’obligation de maintenir son calendrier qui est une décision d’une institution indépendante. […] En outre, la CENI est une institution indépendante qui n’a pas à subir des injonctions d’un procureur général, avant toute décision de justice », a-t-il souligné.
Pour la centrale électorale, jusque-là, les députés jouissent de la présomption d’innocence.
« Avant toute décision de culpabilité rendue par un juge, tous les députés provinciaux sont présumés innocents. Par conséquent, il n’y a pas lieu de leur priver l’exercice de leurs prérogatives. La CENI confirme donc la tenue des élections, conformément à son calendrier électoral, 15 mars pour l’élection des sénateurs et 26 mars pour l’élection des Gouverneurs et vice-gouverneurs », a-t-il précisé.
Notons, toutefois, que cette bévue électorale reste rapportée dans plusieurs provinces frustrant certains députés conscients de leur rôle et soucieux du bien-être de la population.
Aux analystes de se demander si l’on pourrait ainsi s’attendre au changement avec des animateurs élus sur fond de corruption !
La Rédaction Kivuavenir.com