Les opérateurs agricoles du Sud-Kivu réfléchissent avec leurs partenaires sur le financement des chaines de valeur agricoles. Dans un atelier organisé par Feed the Future en collaboration avec le Programme du forum accès au financement (FPM), le Chef de projet Feed the Future s’inquiète des défis qui gangrènent le secteur agricole en province du Sud-Kivu et en appelle à d’autres partenaires d’appuyer les opérateurs agricoles pour relever ce secteur.
« Le problème d’accès aux produits financiers adaptés pour les acteurs agricoles reste un des goulots d’étranglement pour le développement des opérateurs agricoles (producteurs, transformateurs et commerçants). Les agriculteurs, pourtant, ont besoin d’acheter les intrants, payer la main d’œuvre, les outils agricoles ou même effectuer plus d’investissement pour améliorer leur rendement, qualité et quantité de production. Cela est un besoin réel et normal pour tous les business et ne peuvent toujours pas se faire avec des fonds propres », a expliqué Benjamin Lentz, dans son discours à l’ouverture des assises, ce 23 novembre.
Au regard de plusieurs menaces qui entourent ce secteur, souligne-t-il, plusieurs banquiers n’y investissent pas.
« …ils avancent plusieurs raisons comme le manque des garanties, le manque de connaissance des activités agricoles, le manque d’assurance pour des entreprises agricoles, l’éloignement des activités agricoles, le cycle des activités agricoles, l’insécurité, la taille des exploitations agricoles pour les petits fermiers », a-t-il souligné.
Pour Lentz, ces raisons avancées par les banquiers ne remettent, toutefois, en cause la crédibilité des entreprises agricoles. Beaucoup reste à faire dans ce secteur.
« …il y a encore beaucoup de coopératives et individus qui se battent pendant les saisons à trouver les financements pour la production de leurs café, pour l’achat des machines ou construction des stations de lavage, des cafés pourrissent dans les parcelles parce que les coopératives ne les ont pas achetés alors que le café de spécialité congolais est très apprécié dans le marché international et nous devons rassurer la constance de qualité et quantité si nous devons gagner la confiance des acheteurs », a-t-il insisté.
Le Chef de projet de l’organisation Feed the Future encourage les entrepreneurs, surtout présents dans ces assises, de rencontrer les banquiers et parler de leurs besoins en financement de saison, de transformation ou d’investissement.
Ces assises qui regroupent plusieurs participants se tiennent à l’hôtel Panorama en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.
Jean-Marie M