Quelques jours après que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public, la liste définitive des candidatures à la députation nationale les réactions fusent de partout.
A deux mois des élections seulement, les reporters de kivuavenir.com ont recueilli dans différentes provinces de la République Démocratique du Congo, les attentes de la population congolaise.
“Les hommes ont lamentablement échoué, nous devons maintenant accorder la chance aux femmes pour sauver ce pays”, constate madame Baraka Bahati Judith candidate à la députation provinciale dans la circonscription électorale de LEMBA à Kinshasa. Pour elle, ces élections seront l’occasion de chasser tous les infiltrés présents du pays. Mme Baraka estime que toutes les femmes et jeunes filles qui ont postulé vont s’appliquer pour “nettoyer et balayer la scène politique” car selon elle il est temps de mettre fin à la médiocrité de tous ceux qui ont dirigé le pays dans l’objectif rajeunir la classe politique congolaise.
“Nous espérons avoir plus de femmes à la tête de ce pays. Pas parce que ce sont des femmes, mais parce qu’elles le méritent. Les femmes gèrent mieux que les hommes, c’est prouvé” soutient Dorcas Kalenga, étudiante à l ‘université pédagogique Nationale “UPN”.
Madame NTACHOBASIMA TEGANYI Yvette candidate à la députation provinciale de la circonscription électorale de la ville de Bukavu renseigne cequi suit :
“Chaque jour, je conscientise mon entourage à s’intéresser à la politique et à faire les bons choix pour les élections à venir. Les résultats de ces choix auront un impact direct sur notre quotidien. Le taux de représentativité de la femme est important. Les femmes doivent être élues à tous les niveaux”, a-t-elle confié.
Lors de la 78e Assemblée générale des Nations Unies, le Président Félix Tshisekedi a réitéré l’engagement de la RDC à organiser les élections générales. Il a assuré que des mesures ont été prises pour garantir la transparence, l’égalité des chances et l’inclusivité dans le processus électoral.
Au Sud-Kivu, dans le camp de l’opposition, certains partis politiques se disent prêts à pouvoir aller aux élections en décembre prochain. C’est le cas du parti politique « Leadership, Gouvernance et Développement, LGD » qui précise que malgré les manœuvres du pouvoir en place tendant à frauder les contrôles, il ira bel et bien aux élections.
“On veut des élections crédibles et apaisées. Que les résultats soient ceux qui ont été exprimés par la population et non ceux ‘cuisiner’ par la CENI et le pouvoir comme en 2018 ! Voter utile et selon leurs aspirations. Voter pour la rupture et
ainsi donner des chances à notre pays de ‘renouer avec son destin de grandeur’. Élire des gens qui ont prouvé leurs compétences dans la gestion de la chose publique pour le bien de tous, surtout ses plus démunis ! Ils ne doivent pas avoir peur. C ‘est leur vote qui déterminera la direction que ce pays va prendre.” déclare le Pasteur Nicolas Kyalangalilwa, président fédéral provincial de ce parti cher à Matata MPONYO
Malgré ces assurances, un parti de l’opposition politique, notamment Lamuka dirigé par Martin Fayulu, et le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila Kabange, ne participe pas au processus électoral.
D’après le calendrier de la CENI, l’élection présidentielle, les élections des députés nationaux et provinciaux, ainsi que celle des conseillers communaux, sont prévues le 20 décembre 2023. Ces scrutins seront précédés d’une campagne électorale du 19 novembre au 18. .décembre.
La publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle interviendra le 31 décembre, avant la proclamation des résultats définitifs, le 10 janvier, par la Cour constitutionnelle. La prestation de serment par le Président de la République qui sera élu est programmée pour le 20 janvier 2024.
Rappelons que la commission électorale nationale indépendante, CENI, a dans un communiqué rendu public le 29 août 2023 a convoqué l’électorat à la présidentielle à du 9 septembre au 8 octobre 2023.
Chaque candidat devra suivre un certain nombre d’exigences, notamment :
-Posséder la nationalité congolaise d’origine.
-Etre âgé de 30 ans au moins
-Jouir pleinement de ses droits politiques et civils
-Avoir un diplôme d’études supérieures ou universitaires, ou justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans le domaine de la politique, administratif et socio-économique ;
-Avoir la carte d’électeur ou se faire identifier et enrôler lors du dépôt de sa candidature.
Jérémie Baraka