La pétition a déjà réuni plus de 200 signatures. En même temps, le député Albert-Fabrice Puela a saisi le Conseil d’Etat pour la violation par Jeanine Mabunda et de son bureau de l’article 139 alinéa 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale obligeant ce bureau à présenter le rapport financier de l’institution à l’ouverture de la session budgétaire d’octobre, au cas contraire il est réputé démissionnaire.
A l’initiative du député de l’opposition Albert-Fabrice Puela, Jeanine Mabunda et l’ensemble de son bureau sont sous une action judiciaire depuis le 30 octobre dernier au Conseil d’Etat.
Pour cause, la violation de l’article 139, alinéa 6 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale faisant obligation au bureau de présenter le rapport financier de l’institution à l’ouverture de la session budgétaire d’octobre, dans le cas contraire, il est réputé démissionnaire.
Albert-Fabrice Puela indique avoir demandé depuis le mois de juillet dernier au bureau de l’Assemblée nationale de tirer les conséquences de cette disposition règlementaire régissant la Chambre basse et c’était avant de saisir la juridiction administrative.
« Malheureusement, le bureau ne nous a pas rencontré. Nous avons de nouveau écrit au bureau pour reconsidérer sa décision de refus de démissionner. Nous n’avons pas eu de suite. Pendant près de trois mois d’attente, nous pensions que le bureau pouvait se ressaisir. C’est comme cela que nous avons, dans une démarche républicaine, saisit le Conseil d’Etat », a fait savoir le député national Albert Puela.
L’élu de Matadi (Kongo Central) a ainsi campé sur sa position malgré les tentatives de rapprochement initiées par le comité des sages de l’Assemblée nationale, samedi 7 novembre dernier.
« La République a besoin de vrais nationalistes, des patriotes. Nous avons beau prêcher, mais si nous-mêmes nous ne pouvons pas servir d’exemple, nous ne serons pas responsables. L’Assemblée nationale, comme temple de la démocratie, doit être le lieu par excellence du respect des textes. Nous votons des lois et nous devons être les premiers à veiller à leur application. Violer une disposition importante du Règlement intérieur qui impose le devoir de redevabilité, ce n’est pas normal », ajoute-t-il.
Pour cet ’élu du peuple, personne n’est derrière lui dans cette initiative, si ce n’est la République et le bon sens.
« Ce n’est nullement une démarche politicienne. Nous avons commencé cette affaire depuis le mois de juillet et c’était in tempore non suspecto. C’est le peuple qui a besoin d’être dirigé différemment. Nous avons, par le passé, chargé M. Kabila d’avoir enfoncé le pays dans un trou pendant 18 ans, nous avons condamné l’actuel régime avec M. Félix Tshisekedi de violer la Constitution à travers la nomination des magistrats, etc., mais si nous-mêmes aussi nous tombons dans les mêmes travers en violant nos propres textes, c’est grave »,fait savoir l’élu de Matadi, Alber-Fabrice Puela.
Du côté du Conseil d’État, la requête du député Puela a été notifiée à Jeanine Mabunda depuis jeudi 5 novembre. Et ayant été saisie.
Cette dernière (requête) a 30 jours pour présenter ses moyens de défense.
La redaction