L’armée rwandaise est présente dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu depuis des décennies maintenant. Elle a tiré profit de cette présence en s’adonnant à l’exploitation des richesses du sol et du sous-sol congolais.
Le Rwanda s’est enrichi avec ce pillage et a su vendre les résultats de sa politique d’occupation, dans le monde. Il a su attirer beaucoup de charognards qui n’hésitent pas à tirer leurs épingles du jeu en se jetant eux-aussi, au partage du gros butin.
Dans un entretien avec kivuavenir.com le professeur Gaspard Mugaruka Bin Mubi, renseigne que l’insécurité au Nord-Kivu a toute une histoire dont les origines remontent aux échecs des tentatives de réajustement de la politique indigène propre au gouvernement colonial belge et aux gesticulations des politiques congolaises entre 1960 et 2006.
“L’on se permet des fois, de renvoyer cette question à la tournure des événements socio-politiques au Rwanda entre 1959 et 1994.
Quelques chercheurs et observateurs politiques prennent comme point de départ de l’insécurité au Kivu, le dossier de la transplantation et/ou du transfert du trop plein de la surpopulation du Rwanda par l’administration coloniale belge, dans le territoire de Masisi au Kivu. Déjà, après les opérations réussies du ” Mouvement d’immigration des Banyarwanda ” ( MIB ) à Masisi entre 1936 et 1945, les statistiques tendancieuses de l’administration coloniale, indiquaient que les immigrés transplantés et les réfugiés Batutsi du Rwanda, arrivés en masse en 1959, formaient la majorité des populations habitant dans le territoire de Masisi.De même, la répartition faite sur la population de Masisi en 1965, ne reflète que la suite de la tournure de cette tapageuse immigration des Banyarwanda dans ce territoire depuis 1936, suivie des événements sanglants ayant conduit hélas, au génocide des Bahunde toléré par le pouvoir colonial et par le gouvernement congolais après l’indépendance.
La dite de ” Kanyarwanda ” ( 1963-1965 ) a eu des conséquences au Nord-Kivu où le fossé entre les autochtones Banande – Bahunde – Bahutu ( Banyabwisha ) – Banyanga et les immigrés Batutsi ( transplantés et réfugiés confondus ), était largement en guerre ouvert.”at-il déclaré
Pour le professeur Gaspard Mugaruka Bin Mubibi, le conflit interethbique ” Hutu-Tutsi ) du Rwanda depuis des siècles, était exporté dans le Kivu où la gueguerre politicienne née des conflits de positionnement politique à l’accession du pays à l’indépendance, avait endeuillé de nombreuses familles et détruit le tissu économique des provinces sorties des réformes politiques hatives de 1963.
“Le 2ème coup d’état de MOBUTU en 1965 suivi des mesures de la consécration de la ” territoriale des non-originaires ” ne va pas mettre fin à la montée de l’ethnisme et du nationalisme soutenu, au Kivu où les extrémistes ethnistes de tous bords, montaient au créneau pour brandir la justesse des luttes pour la sauvegarde des intérêts des autochtones congolais, victimes des politiques divisionnistes de l’administration coloniale belge et des visées expantionnistes des lobbies tutsi dans le monde. La question de la ” nationalité congolaise
” accordé aux immigrés et réfugiés Batutsi est devenu une épine sous le pied du géant Congo.
La lutte menée par le groupe ” BISENGIMANA – GISARO – RWAKABUBA ” pour faire fléchir le Président MOBUTU en le poussant à octroyer la nationalité zairoise à l’ensemble de Batutsi sans exception en 1972, aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
C’était parti pour le début des conflits qui vont dominer la scène politique congolaise des décennies durant.Les calculs étaient faits par la diaspora ” tutsi ” qui misait sur l’apport de fameux ” Batutsi congolais “, bénéficiaires patentés des royalties de la ” Zaïrianisation “, qui, grâce aux gains des largesses du Maréchal MOBUTU, ont réussi à financer les guerres de l’international Tutsi Power”, pour conquérir le pouvoir en Ouganda et au Rwanda.
Les guerres de libération dans les Grands lacs, financées par l’Occident à travers des sociétés multinationales montées pour réussir la victoire du néo-colonialisme, ont ainsi reçu la bénédiction après la chute de Kampala et de Kigali, d’aller à l’assaut des riches provinces congolaises de l’Est, dans une course vers la balkanisation du Congo.
Les événements politiques du Congo depuis 2016, entrent dans ce cycle de cyclone qui souffle sur le pays de Patrice Emery LUMUMBA.”ajoute-t-il
Dans ses Analyses le professeur Mugaruka,estime que le soutien aux mouvements d’opposition congolais depuis 2006, aura été la première manifestation de l’intervention de l’impérialisme au Congo où il fallait barrer la route aux dirigeants trop nationalistes qui menaçaient les intérêts de l’occident.
Ce combat va se poursuivre jusqu’en 2018 quand l’on va signifier ouvertment au Président Joseph KABILA, que le temps de céder aux caprices de la haute finance internationale, était arrivé et qu’il fallait laisser l’opposition nourrie aux mamelles de l « Occident, prend le pouvoir.
Pour le doyen, l’ancien président de la République Joseph KABILA aura choisi la voie de la sagesse en évitant de reprendre inutilement, le sang des Congolais. Il aura opté pour cette passation “civilisée” du pouvoir avec Félix TSHISEKEDI, choisi pour conduire le pays dans la tourmente et les secousses de l’actualisation du schéma macabre de la balkanisation.
“La RDC traverse aujourd’hui,un moments difficiles.
La population est soumise aux privations de tous les ordres. Rien ne va dans le sens d’améliorer ses conditions de vie.Elle souffre réellement,dans sa chaire et dans son âme.
Personne ne saura le sortir de ce marasme tant qu’elle-même,ne comprendra pas que seule, la lutte libérée.
Les autorités congolaises sont enchaînées dans leurs propres pièges. Elles n’ont pas su se libérer à temps en restant dans la barque de la libération jetée à l’eau en janvier 2019.Les ennemis de l’émergence du Grand Congo ont vite fait de faire chavirer la barque et de pousser la classe politique pourrie, à pousser telles des fauves blessées, les louveteaux, ces jeunes cadres qui étaient portes à la tête du pays, dans l’ abîme creusé par l’Occident. Ils croyaient qu’ils allaient y précipiter enfin, les derniers résistants au néo-colonialisme.
Est-ce trop tard de stopper cette descente en enfer ?”se pose la question
Notre source demande aux congolais de chercher eux-mêmes la solution à leurs problèmes et non le chercher à l’étranger enfin de bâtir un état pour le peuple congolais.
“Tout est permis d’espérer une prise de conscience collective,une nécessité de comprendre le sens réel du “Mieux vivre ensemble collectif”, la nécessité de nous remettre tous en question,de nous regarder dans les yeux,de nous repentir et de nous dire enfin, que seule la cohésion nationale pourra nous sauver car la paix se gagne” at-il conclu
Jérémie Baraka
Très enrichissant… congolais nous sommes comme des naïfs qu’on pousse a nous opposer, nous contester, nous chamailler et enfin nous éliminer nous même. Les Attendent pour juste venir ramasser nos cadavres et s’installer tranquillement chez nous…personne n’a compassion de nos morts, nos déplacés qui se meurent sur la route… parfois, même nous qui vivons loin des zones des conflits, nousne partageons pas le sort des compatriotes …. prenons notre destinée en mains, organisons nous et gagnons cette guerre autour du contrôle de nos ressources… des pays riches, il y en noumnreux ici en Afrique et ailleurs, et ils profitent de leurs ressources, se developpent… notre destinée et de nos fortifier, de lutter ensemble… ce pays est le seul bien que nous possédons… preservons la paix la sécurité…. défendons le…