La bataille s’annonce très dure entre conscience et corruption au sein des assemblées provinciales de la République démocratique du Congo. A l’heure où les yeux des congolais sont tournés vers les députés appelés à élire les représentants du peuple à la Chambre haute du Parlement, les candidats jouent sur la conscience de leurs électeurs par la corruption au grand jour.
Nul ne peut le cacher. Médias et réseaux sociaux s’activent pour dénoncer cet acte combien incivique de la part de ceux qui, pour la plupart, ont tenté aux élections de décembre dernier et échoué pour diverses raisons.
Cette tendance généralisée à la veille des élections des sénateurs et des gouverneurs fait état, désormais, d’un marché électoral. Des candidats mettent sur leurs tables entre 20 et 50 milles dollars et d’autres proposent 100 000 dollars américains pour une voix.
Certes, cette pratique va tout droit à l’encontre des attentes de la population qui a vu les acteurs de la société civile initier une action pour le renouvellement de la classe politique dont les fruits sont aujourd’hui les députés dans les assemblées provinciales. L’objectif étant, pourtant, de placer des leaders charismatiques et conscients du développement de la république.
Ce monnayage électoral se présente désormais comme un défi majeur en République démocratique du Congo. Seuls les élus du peuple portent la responsabilité d’élire des hommes à même de répondre aux attentes de la population.
« Eh bien, le mauvais choix des sénateurs par les députés provinciaux pourra démontrer clairement leur remerciement vis-à-vis de la population qui les a élus. C’est ici notre appel aux députés d’opérer un choix judicieux et nous donner des Sénateurs qui méritent », interpelait Jules Mbenga dans une interview au journal Kivuavenir.com
A l’en croire, « les députés doivent se dépasser de ce fléau qui ruine considérablement leur crédibilité et qui met en péril l’avenir de toute la nation ».
Jean-Marie M