Plus de 3000 personnes sont tuées, 400 villages incendiés et plus de 250 000 têtes de vaches pillées, bilan des violences intercommunautaires dans les haut-plateaux de Minembwe de 2017 en 2021 dans la partie Sud-Sud de la province du Sud-Kivu en territoire d’Uvira, Fizi et Mwenga.
Depuis l’an 2017 à nos jours, plusieurs personnes sont mortes, nombreuses autres ont abandonné leurs habitations suivies de l’incendie de plusieurs villages avec des pillages systématiques des bétails.
Cette révélation est du syndicat des mouvements citoyens, forces vives et organisations de la société civile du Nord et Sud-Kivu au cours d’un point de presse tenu ce vendredi 9 juillet 2021 à l’hôtel Bulungu dans la ville de Bukavu.
Dans sa déclaration, ce syndicat des mouvements citoyens, forces vives et organisations de la société civile, indique que suite aux attaques systématiques suivie des détonation d’armes lourdes devenues monnaie courante depuis déjà plus de 4 ans, dans le territoire d’Uvira au camp de déplacés de Bijombo, dans les zones de Birindiro et Bibokoboko dans les mêmes plateaux, les populations déplacées et locales de ces zones citées vivent dans la psychose totale sans refuge.
Dans son contenu, le communiqué de presse de la dite synergie lu par Olivier Batumike au micro de Kivuavenir.com, ces derniers pensent que ces attaques régulières des camps de déplacés sont commises par des milices d’autodéfense et des groupes armés qui sont parfois en coalition.
Ce même communiqué renseigne qu’en date du 30 juin de cette année, jour de la commémoration du 61ème anniversaire d’accès de la RDC à l’indépendance, des éléments des Forces Armées de la RDC, avaient tirés à bout portant sur des civils causant ainsi la mort de 5 personnes.
Ces structures citoyennes font savoir que leur lettre signée par 15 de leurs organisations retraçant l’état de lieu de la zone avec des graves violations de droits de l’homme qui sont commises d’une part par l’armée congolaise et d’autre part par les groupes rebelles Mai-Mai en complicité avec les armées étrangères tel le FNL, Red Tabara Forebu et autres, reste lettre morte sans suite.
Les défenseurs des droits humains émettent le vœu de voir les autorités dans tous les niveaux renforcer la sécurité aux camps des réfugiés cibles des milices locales et groupes armés étrangers, mais aussi entamer les opérations militaires contre tous les groupes armés qui refuseraient de déposer les armes.
Pour ces derniers, il est important d’engager un dialogue communautaire inclusif par le chef de l’Etat congolais, l’Organisation des Nations Unies et l’Union Africaine que chapeaute le président Tshisekedi afin de mettre toutes les parties au tour d’une table pour une bonne cohabitation. Ce qui expliquera la concrétisation du slogan « le peuple d’abord » tel que prôné par le chef de l’état congolais.
Claude Musengero