Après un incident macabre que vient de causer un incendie déclaré sur avenue pesage au quartier Nyalukemba, lequel a embrasé une cinquantaine des maisons conduisant ainsi plusieurs centaines de ménages à vivre sans toits le Dimanche 10 Janvier 2021, les acteurs de la communauté jadis instruits en la matière déplorent l’incident et attribuent la faute d’une part à la population suite à son imprudence et d’autre part à l’autorité qui ne sait pas prévenir les faits.
L’un d’eux David Cikuru qui s’est livré à kivuavenir.com ce Lundi 11 Janvier 2021 soit 24h après cette tragédie, signale qu’il y a longtemps qu’ils ont fort pressé leur sonnette d’alarme quant à la prévention des cas d’incendies dans la ville de Bukavu.
« La population doit être prudente et cesser de laisser les traces du feu en l’absence des adultes. C’est tels les braséros, bougies allumés, les mauvaises installations du courant électrique et les panneaux solaires (le système daoullage, de Ki-groupé sont très nocifs), mais également que notre population ait la culture d’installer les extincteurs dans leurs maisons pour les premières interventions anti-incendie. » Interpelle cet acteur et formé de la Monusco en matière de lutte contre ces genres de dégâts.
David Cikuru a joute que les autorités ont une main mise au mal que traverse la communauté dans la ville de Bukavu il y a quelques années. Selon notre source, la mairie serait à la première position de secourir la population en cas d’un moindre cas d’incendie mais c’est le contraire regrette ce spécialiste en anti-incendie.
«Chaque commune devrait avoir son véhicule anti-incendie dans une bonne administration étant donné qu’elles sont des entités territoriales décentralisées Etd, ce qui n’est pas le cas dans la ville de Bukavu. Selon notre observation, même la mairie n’a pas été capable de se doter d’un engin de ce genre en bon état après les pannes qu’a connu le seul qu’il avait et il a fallu l’intervention de son partenaire la Monusco pour l’ octroyer un véhicule anti-incendie rassurant. Ce qui reste déplorable est de voir que malgré les deux véhicules à la portée de la mairie, le véhicule n’est jamais à temps pour sauver en cas d’un moindre incendie. Pour cause, le seul chauffeur de la mairie est un journalier non engagé et qui travaille au taux du jour. La mairie devrait avoir six chauffeurs engagés pour que l’un travail l’avant midi, l’autre l’après midi et le troisième la nuit accompagnés chacun d’un autre de relève pour qu’il y ait disponibilité à tout moment. A ceux chauffeurs, on associe une équipe de quatre personnes pour l’intervention. Nous avons tenté appelé le chauffeur hier mais, il n’était pas disponible jusqu’à ce que le feu a réussi à s’étendre sur un grand espace d’une cinquantaine des maisons. Les véhicules et toutes les nécessités doivent être mis à la disposition de la protection civile»
interpelle David Cikuru qui suppose qu’à défaut de suivre cette recommandation, la mairie doit mettre des moyens à la porté des acteurs de la société civile et de la communauté déjà formés pour mettre en application toutes les connaissances leur transmises pour l’intérêt de la population.
C’est par intervention du véhicule anti-incendie de la Monusco que le feu a été maitrisé hier sur avenue Pesage après avoir consumé 55 maisons et couté la vie à une vieille dame qui n’a pas réussi à se sauver. Le véhicule de la mairie est arrivé tard quand la scène n’était plus au rendez-vous.
Bukavu est depuis quelques années sous menaces d’incendies sur l’ensemble de ses trois communes. En tout cas d’incendie, nombreuses familles restent sans abris. Les problèmes urbanistiques seraient parmi les causes déjà citées qui font propager le feu en cas d’un tel accident.
Ishara Masirika