La communauté Banyamulenge vivant à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu souhaite que, 17 ans après les massacres dans le camp des réfugiés de Gatumba au Burundi, la justice soit rendue, et que les coupables soient punis d’une manière exemplaire.
Cette demande a été formulée ce vendredi 13 août 2021 lors de la commémoration du 17ème anniversaire des massacres de Gatumba par les membres des familles des victimes et les rescapés.
Jean Scohier Muhamiriza président de la mutualité Shikama de la communauté Banyamulenge vivant à Bukavu s’est dit très étonné de constater que jusqu’à présent les Banyamulenge sont toujours considérés comme des bourreaux et non des victimes.
Il a également manifesté son mécontentement vis-à-vis des autorités congolaises qui, selon lui, ne veulent pas manifester la volonté de rendre justice aux victimes, 17 ans après ce génocide ciblé où 166 membres de la communauté Banyamulenge avaient été tué et 116 blessé .
« Les ambassadeurs le savent et le monde entier le sait mais personne ne bouge. C’est comme si le monde entier s’est ligué contre les Banyamulenge.
Ça fait 5 ans que nous sommes en train d’être tués au su et au vu du gouvernement congolais, des gouvernements des pays voisins de la région et des organisations nationales et internationales», indique Jean Scohier Muhamiriza.
Ce notable de la Communauté Banyamulenge demande que le gouvernement traque les hommes armés en commençant par les troupes étrangères de Red Tabara en particulier et les Maï-Maï, qui selon lui attaquent les Banyamulenge .
« _Ce toujours les Maï-maï qui sont de tueurs. Nous sommes l’autodéfense. Nous nous défendons, chose grave, pour nous on n’a jamais attaqué les Maï-Maï»,_ regrette Jean Muhamiriza.
Néanmoins, la communauté Banyamulenge demande l’implication immédiate de l’ONU, afin de mettre fin aux génocide ciblés dont sont victimes les Banyamulenge dans les Hauts et Moyens Plateaux d’uvira-Fizi.
Charles KB