Parmi ces promesses, la question liée à la gratuité de l’enseignement de base pour permettre à tous les enfants d’avoir accès à l’éducation pour un avenir meilleur n’était pas oublié.
Depuis l’annonce de la gratuité, c’était le début des grèves dans les écoles maternelles, primaires, secondaires de l’Etat . Certains enfants se rendaient à l’école sans y trouver les enseignants qui réclamaient le payement de leur salaire, la suppression des zones salariales, le payement des nouvelles unités et non payés.
Après ces mouvements des grèves qui n’ont abouti qu’à la perception de la prime, c’est le tour des universités et instituts supérieurs publics qui déclenchent maintenant les mouvements de grève.
Les professeurs disent que le gouvernement ne les considère pas et ne reconnait pas le travail qu’ils exercent en dispensant des cours et former les jeunes étudiants qui seront les dirigeants dans les jours à venir.
Certains observateurs pensent que depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC, plusieurs choses au lieu de s’améliorer, elles se sont abaissées.
C’est le cas par exemple du système éducatif au pays qui est devenu inexistant, du fait que les mouvements des grèves ne cessent de se déclencher du jour au lendemain.
Pour Luc Murhambo, acteur de la société civile, le système éducatif en RDC, depuis déjà 3 années, peut être classé le dernier au classement mondial si on applique les normes de l’Unesco.
Ce, du fait que ces derniers temps, il y a certains enfants qui ont encore difficile à se rattraper à l’école après plusieurs mois qu’ils ont passés à la maison à cause des revendications de leurs enseignements.
Cela risque d’affecter aussi les étudiants qui souvent, arrivent dans leurs auditoires, ils se retrouvent seuls parce que, leurs enseignants, dont les professeurs, les chefs des travaux et les assistants sont aussi en grève.
« A base de l’éducation on rassure d’un leadership qui va conduire le pays demain, à base de l’éducation on rassure pour quelqu’un qui peut demain ou le lendemain relever certains défis dans la société, mais lorsqu’on commence à tuer l’éducation on cherche quoi pour le pays ? On voit que nous avons à faire avec des amateurs dans les institutions du pays. L’éducation aujourd’hui est au rabais, nous sommes dirai-je une exception d’Etat au monde où les enfants peuvent étudier 3 mois et à la fin on vous dit que l’enfant a terminé l’année scolaire. Maintenant c’est la grève, au-delà hier qu’on a assisté à ça, maintenant sont les universités qui emboitent le pas. Lors qu’à l’université le professeur n’est pas là, le chef de travaux n’est pas là, l’assistant n’est pas là, que devienne l’école congolaise ?”, se demande ce dernier.
Comme acteur de la société civile et parent, notre source renchérit que l’éducation reste le seul héritage qu’un parent peut donner à son enfant.
La même source note par ailleurs que, tout Etat qui se dit responsable, au-delà d’avoir la souveraineté nationale et internationale pour disposer le pouvoir régalien, se fonde sur quatre piliers qui sont entre autre la sécurité, l’alimentation (agriculture), l’éducation et la santé.
Il craint également qu’en tuant ce système, c’est préparer la jeunesse et la génération future au mal.
Claude Musengero