Les rebelles du M23 font leur entrée dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, mardi 20 novembre 2012.
La coordination de la société civile du territoire de Rutshuru dresse un bilan sombre des deux mois d’occupation par le M23 de plusieurs zones de cette entité.
Cette structure a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse, le lundi 15 aout, à Rutshuru.
Selon le président de ladite coordination, Jean-Claude Bambanze, la situation sur le plan humanitaire dans tout le territoire ne fait que se dégrader.
Il appelle à une mobilisation nationale et internationale pour améliorer la situation.
« Sur le plan humanitaire, la situation est vraiment catastrophique. Au-delà d’une centaine de milliers des déplacés que nous avons dans le territoire, on y ajoute des milliers d’autres qui se sont réfugiés en Ouganda et qui tous vivent dans des conditions inhumaines », a déploré Jean-Claude Bambanze.
Sur le plan sécuritaire, plusieurs civils ont été victimes des bombardements.
« Il y a eu beaucoup de morts à Ruseke, à Kabindi, du côté de Tcheya, à Biruma. Des jeunes gens ont été victimes des bombes lancées par le M23. Il y a eu d’autres dégâts, notamment, destruction d’écoles, des pillages systématiques de maisons. Partout où ils sont, les biens sont emportés par ces assaillants au Rwanda et en Ouganda. Les centres de santé ont été sérieusement pillés. Il faut dire que la situation est très, très grave de telle sorte que si rien n’est fait, c’est vraiment une catastrophe qu’on est en train de vivre », a poursuivi Jean-Claude Bambanze.
La société civile de Rutshuru fustige également la trêve observée par les FARDC, dans la zone des combats, alors qu’à plusieurs reprises elles subissent les attaques des rebelles du M23. Elle annonce à cet effet, des actions de pression au gouvernement congolais pour imposer la stabilité dans la zone.
Valentin Maheshe