Ce Président, accusé par Kinshasa de s’ingérer dans les affaires du Congo, est revenu dans son entretien avec Jeune Afrique sur les accusations de présences des forces militaires rwandaises sur le sol congolais. Dans cet entretien, le dictateur ne nie pas les accusations de présence rwandaise en RDC longtemps décriée par plusieurs experts et rapports des Nations unies pas seulement, mais aussi dénoncée par beaucoup de pays de l’union européenne. Le président rwandais a tenté de justifier la présence de RDF par ce qu’il qualifie de haine envers la communauté tutsis à laquelle il appartient et la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Pourtant le champs diplomatique est déjà libre et le Président de la RDC, Félix Tshisekedi n’a pas exclu la possibilité de négocier avec son homologue rwandais celui-ci a posé quelque conditions préalables pour une possible rencontre, il a exigé que Félix Tshisekedi revienne sur ses propos d’attaquer le Rwanda et le transfert des FDLR qu’il qualifie de génocidaires.
En revanche, Paul Kagame a aussi exprimé bien vouloir voir les discussions directes avec Félix Tshisekedi, parce que les négociations vont dans le sens souhaité. Et aussi le président rwandais a estimé que le médiateur angolais, Joã Lonrenço réussira à surmonter les conditions émises par Kinshasa, notamment le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et le désengagement du M23 des zones récemment occupées.
Ces questions qui s’avèrent être vitales ont aussi été évoquées lors d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais à Luanda, en Angola. Rencontre qui a eu lieu le 21 mars dernier dans le cadre de la préparation d’une rencontre des deux Présidents. Mais certains analystes politiques congolais estiment que c’est le Rwanda qui sera bénéficiaire de ces discussions du fait que selon le document signé par les chefs de la diplomatie, Kinshasa s’est engagée à présenter un plan de neutralisation des FDLR, groupe rebelle hutu formé à l’origine d’anciens génocidaires rwandais.
Et de son côté, Kigali, s’est engagé à « revoir les mesures et le dispositif pris pour assurer sa défense et sa sécurité ». Alors c’est par là que vient la question ” Est-ce le langage diplomatique pour évoquer un retrait de ses troupes en RDC ?
Pour tenter une nouvelle voie diplomatique, Salva Kiir, Président sud-soudanais et président en exercice de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) a achevé lundi une visite de travail de deux jours à Kinshasa. La rencontre avec Félix Tshisekedi a porté particulièrement sur la tension entre Kinshasa et Kigali. Ces deux personnalités ont rappelé la nécessité de la revitalisation des processus de paix de Nairobi et de Luanda.