Certains ont carrément arrêtés de peur qu’ils ne soient pas confondus à des voleurs pendant la nuit dans une ville où la justice populaire bat le record, d’autres qui exploitent les bains de la ville de Bukavu ont vu leurs productions baissées.
Le pêcheur MAZAMBI KATAMBU qui exerce ses activités au bain de Ndendere révèle qu’actuellement il gagne difficilement 20.000FC, pourtant dans la situation normale son revenu journalier avoisinait 50.000FC. Selon lui, cette faible production est liée non seulement à des attaques d’autres pêcheurs du bain de Ndendere 1er, mais aussi à la fermeture des activités de la Société Bralima.
« Comme la Bralima qui nous fournit les drèches pour piéger les poissons a fermé, nous aussi nous ne travaillons presque plus. Que les autorités s’investissent pour terminer cette crise et que la Bralima soit autorisée à fonctionner car elle ne peut pas amener ses matériels pendant que la crise persiste », dit-il.
L’insécurité sur le Lac Kivu perturbe l’élan de la pêche et fait sombrer la situation socio-économique des ménages des pêcheurs de la ville de Bukavu, mais aussi entraine la rareté et hausse de prix de cette denrée alimentaire sur les marchés locaux.
KWABIKABA KARAHIKA, un autre pêcheur rencontre au bain de Ndendere, précise que cette situation est venue aggraver malheureusement l’insécurité à laquelle font face depuis des années les pêcheurs du Lac-Kivu, une insécurité caractérisée par des tueries et des pertes des filets sur le lac.
Les pêcheurs de Bukavu demandent aux autorités de s’investir afin de mettre fin à cette crise sécuritaire, mais aussi plaider pour la réouverture de la société Bralima afin d’accroitre la productivité de la pêche sur le Lac Kivu en province du Sud-Kivu.
Article produit dans le cadre du projet « Habari za Mahali ». Un projet du consortium RATECO, REMEL avec le soutien de Media4Dialogue de LaBenévolencia.