La confédération africaine de football a effectué une visite en Guinée et ayant trouvé que cette dernière n’est pas prête pour organiser cette grande fête africaine.
Si l’Afrique compte 54 pays tous ne sont pas outillés en terme d’infrastructures pour organiser les compétitions internationales.
l’Afrique du Sud semble être parmi les vrais postulant au vu de son organisation grâce aux installations sportives de ses dix stades que la Coupe du monde 2010 avait connu sa première apparition en Afrique, à son réseau de transports, à sa tradition touristique et à ses capacités logistiques, l’Afrique du Sud pourrait accueillir une phase finale en juin/juillet 2025 (hiver en Afrique australe) ou en janvier/février 2025 ou 2026 selon la période que la confédération africaine pourra adopter et selon le climat du pays hôte.
Deux problèmes majeurs se posent. Premièrement, la Fédération sud-africaine veut se présenter à l’organisation de la Coupe du monde féminine 2027, un projet porté par les excellents résultats des Banyana Banyana mais difficilement conciliable avec le coût et les complications de la CAN 2025.
Deuxièmement, le gouvernement sud-africain n’avait appuyé ni la volonté de la fédération d’organiser la CAN 2019, ni celle d’abriter le Mondial 2023 féminin.
Le gouvernement sud-africain voudra-t-il de la 35e Coupe d’Afrique après avoir déjà reçu sans grand enthousiasme la CAN 2013 et le CHAN 2014 ?
L’Algérie est sous le feu des projecteurs.
Après des jeux méditerranéens 2022 globalement salués, le pays s’apprête à abriter le premier Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2022) à 18 équipes qui a été décalé un an suite au problème de la pandémie.
Un test supplémentaire sur sa capacité à organiser une phase finale d’un gros tournoi de football.
Il a les stades pour, entre ceux d’Alger (5-Juillet, Baraki), de Blida (Mustapha Tchaker), d’Oran (Olympique et Ahmed Zabana), de Constantine (Mohamed Hamlaoui) et d’Annaba (19-Mai-1956), moyennant parfois quelques sérieuses réfections et qui répondent même au norme exigée par la CAF.
L’Algérie n’a en outre plus accueilli cette compétition depuis 1990 et l’envie est là. « On va présenter un bon dossier pour organiser la Coupe d’Afrique des nations CAN 2025 », a ainsi d’ores et déjà promis le ministre des Sports, Abderrazak Sebgag au cours d’un entretien avec la presse en place.
« J’encourage l’Algérie à présenter sa candidature pour abriter la CAN 2025 », a abondé le président de la CAF, Patrice Motsepe.
Une CAF où les Algériens ont toutefois peu de poids, ce qui les avait en partie empêchés d’obtenir les CAN 2017, 2019 et 2021.
Le Maroc avec tout comme argument est omniprésent pour cette CAN
Après avoir organisé le CHAN 2018, les Jeux Africains 2019, la CAN de futsal 2020, la CAN féminine 2022 et en attendant la CAN des moins de 23 ans 2023 et la CAN féminine 2024 , le Maroc va-t-il changer de braquet ?
Le Royaume chérifien, à l’instar de l’Afrique du Sud, réunit presque tous les critères pour accueillir la CAN 2025.
Sans parler de son énorme poids politique à la CAF et dans le monde du sport africain de manière générale au vu de leur organisation dans tous les secteurs tous semblent être résolu.
Reste à savoir si le Royaume chérifien ne nourrit pas des ambitions plus élevées qu’une phase finale de Coupe d’Afrique ? Après avoir candidaté en vain pour l’organisation de la Coupe du monde 2026, les Marocains sont en effet tentés de chercher des alliés pour organiser celle de 2030. Sans parler d’une éventuelle candidature à l’organisation du Mondial 2027 féminin.
La Tunisie regorge également les potentialités en terme des richesses et peut oser.
À l’instar des autres pays du Maghreb et de l’Égypte, la Tunisie semble disposer des infrastructures requises pour remplacer la Guinée dans moins de 3 ans. Et comme ses voisins nord-africains, ce pays peut accueillir la compétition en juin/juillet, ce qui éviterait à la CAF de gros conflits avec les acteurs du foot européen, peu enclins à laisser les joueurs disputer une CAN en janvier/février.
Les Tunisiens n’ont cependant plus abrité une compétition majeure de la CAF depuis la CAN 2004 remportée à domicile et n’ont pas davantage manifesté leurs intentions de se présenter.
Il y aura-t-il des pays alliés comme c’était en 2015 avec la Guinée ?
Ces dernières années, plusieurs pays ont affiché leur envie d’être le théâtre de la CAN 2025, 2027 ou 2029 : Burkina Faso, Nigeria, Sénégal, Zambie, notamment. Des pays qui, seuls, ne semblent pas en mesure d’avoir tous les stades et autres facilités nécessaires dans trois ans voir même la République Démocratique du Congo qui rêve organiser cette compétition par le forcing des congolais mais la politique du pays tue tout où il y a 10 ans que certains chantiers de stade n’arrivent pas à s’achever.
Certains, à l’image d’Amaju Pinnick, désormais ex-patron du football nigérian, l’ont bien compris. En juillet 2022, l’ancien président de la NFF a ainsi annoncé le souhait du Bénin et du Nigeria de joindre leurs forces.
Dès 2019, le patron du foot sénégalais avait proposé de coorganiser cette 35e édition avec la Guinée, la Gambie et la Mauritanie. Un projet auquel certains Guinéens se sont d’ailleurs raccrochés pour tenter de sauver leur CAN.
Et enfin les deux duos qui se sont constitués pour décrocher la CAN 2027, le Botswana et la Namibie d’un côté et l’Ouganda et la Tanzanie de l’autre ? Vont-ils bousculer leurs projets pour 2025 ce qui met en doute ses pays vu la pression de la CAF?.
Rappelons que en 2015, la Guinée équatoriale avait sauvé in extremis la CAF, après un bras de fer entre la Confédération africaine et le Maroc.
Les Équato-Guinéens avaient pourtant co-organisés avec les Gabonais la CAN à peine trois ans plus tôt. Et pour 2017, le Gabon avait été préféré à d’autres candidats pour remplacer une Libye en pleine guerre.
Est-il imaginable que l’Égypte (CAN 2019) ou le Cameroun (CAN 2021) dépannent à leur tour ? Les deux pays conservent évidemment ce qu’il faut pour cette fête soit organisé.
Mais ils semblent avoir tourné la page et ont d’autres projets. Les Camerounais vont par exemple recevoir les Jeux de la solidarité islamique en 2027.
Prince Ombeni