Pour la toute première fois depuis son accession à l’indépendance, la République démocratique du Congo vient d’écrire son histoire dans le concert des nations. Histoire marquée par la première alternance politique démocratique, entre un Chef de l’État sortant et entrant, ce jeudi 24 janvier 2019 à Kinshasa.
Dans son premier discours, le nouveau Président de la République, Félix Tshisekedi prône un Congo réconcilié où chacun retrouve sa place dans la reconstruction du pays en vue de son développement.
« Ce jeudi 24 janvier 2019 est un jour historique rêvé par tous les acteurs qui ont porté notre beau pays dans ce qu’il avait de noble, tout en éveillant nos consciences. Un grand jour pour notre volonté commune de franchir ensemble les rivages de notre destin. Nous ne célébrons pas la victoire d’un camp contre un autre, nous honorons un Congo réconcilié », a souligné le Chef de l’État congolais.
Alors que le langage tribal véhiculé aussi bien par des acteurs politiques que sociaux l’interne comme à l’extérieur du pays, non pas dans le but de construire mais de déchirer davantage le grand Congo, le président interpelle le peuple congolais dans sa diversité culturelle à un attachement patriotique.
« La République démocratique du Congo que nous formons ne sera pas un Congo de division, de la haine ou du tribalisme. Nous voulons construire un Congo fort dans sa diversité culturelle et son attachement à la mère-patrie. Un Congo tourné vers son développement dans la paix et la sécurité. Un Congo pour tous dans lequel chacun mérite sa place« , a-t-il indiqué.
Pour Tshisekedi, cette alternance devrait apporter un changement significatif à la RDCongo.
« Si cette étape de la transition démocratique peut être considérée comme l’aboutissement d’un combat, nous devons aussi y voir l’horizon d’une ère nouvelle« , a-t-il rassuré.
Ce discours ponctué des applaudissements du public est présenti comme porteur d’espoir pour ce nouveau virement du Congo vers son développement.
Pour rappel, Félix Tshisekedi est le 5e président de la RDCongo et le premier à céder la main à son successeur.
Patrick Kambale