Le combat de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) reste, désormais, axé sur la bonne gouvernance et l’Etat de droit en République démocratique du Congo. Après son accession au pouvoir depuis 2019, la fille ainée de l’opposition est plus que décidée de maintenir la pression sur les animateurs des institutions de la République pour faire mieux que les régimes précédents et n’hésiterait pas de rompre avec ses alliés nuisent aux intérêts du peuple.
« Le combat de l’UDPS depuis 37 ans n’est pas encore fini. Néanmoins, nous avons déjà gagné certaines batailles entre autre la prise du pouvoir. Mais la guerre pour la bonne gouvernance et l’Etat de droit demeurera jusqu’à ce qu’on aura la bonne gouvernance. Et tant qu’il n’y en aura pas, les militants de l’UDPS feront pression contre les animateurs de l’Etat peu importe qui soient-ils, pourvu qu’il y ait bonne gouvernance et Etat de droit », a martelé Théodore Museme, Président fédéral de l’UDPS Sud-Kivu, dans une interview avec la presse.
Plus ou moins six mois après l’installation du gouvernement Ilunga, d’aucuns fustigent la gouvernance et s’interrogent sur ce qui bloque réellement la machine du Président Félix Tshisekedi qui a placé par devant tout l’amélioration des conditions sociales du peuple. Théodore Museme rassure que le changement sera effectif malgré les obstacles actuels auxquels fait face le Chef de l’Etat.
« En dépit de toutes les difficultés que le Président de la République est en train de traverser, il est déterminé à faire mieux que ses prédécesseurs. Dans tous les cas de figure, l’UDPS vas faire mieux et essuyer les larmes du peuple congolais mais, c’est une question de patience. Nous avons déjà jeté les bases pour ce développement afin que demain on vive dans un nouveau Congo rêvé depuis des années. (…) Nous traversons Nous traversons une zone de turbulence mais il n’y aura pas de crash d’avion. Nous, peuple Congolais, après avoir enduré le calvaire avec le FCC, avons besoins du changement », a-t-il dit.
Alors que pour la première fois la RDC est dirigée par un gouvernement de coalition (FCC-CACH), une guerre interne semble entre les dirigeants semble l’emporter. Le parti présidentiel accuse le PPRD (parti du Président sortant) d’entretenir des stratagèmes pour déstabiliser Félix Tshisekedi et ses actions. L’UDPS met en garde le PPRD et menace de recourir à la rupture si leurs alliés ne se rétractent pas.
« Nous nous sommes coalisés à l’issue des résultats des élections, ce n’était pas par conviction. Mais comme dans toute société il y a toujours des conflits, nous pensons que l’avenir de cette coalition CACH-FCC va dépendre du comportement du PPRD. Puisque, si les amis du PPRD comprennent qu’ils ont perdu le pouvoir mais ont eu la majorité et qu’ils ont un rôle à jouer en toute légalité, on va les accepter. Mais s’ils veulent aller au-delà de leurs prérogatives constitutionnelles, il y aura crash », avertit le patron de l’UDPS en province du Sud-Kivu.
Pour rappel, l’Union pour la démocratie et le progrès social vient de fêter son 38e anniversaire depuis sa création en 1982 par le feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, père biologique du Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi. L’UDPS a mené son combat pour la démocratie et la bonne gouvernance contre les régimes de Mobutu, L.D Kabila et de Joseph Kabila. C’est seulement après 37 ans de lutte que ce parti vient d’arracher le pouvoir dans les mains de Joseph Kabila à l’issue des élections démocratiques du 30 décembre 2018.
Jean-Marie Mulume