Laurent Désiré Kabila a fait tomber la dictature de Joseph Désiré Mobutu en 1997, après 32 ans de pouvoir, avec l’appui de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL).
20 ans après, le procès sur la mort de celui que l’on a surnommé “Mzee” n’a toujours pas connu une suite favorable. Eddy Kapend, l’une des personnes citées dans sa mort, a été libéré récemment par grâce présidentielle après 20 ans d’emprisonnement.
Laurent-Désiré Kabila était à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) avant d’être assassiné le 16 janvier 2001. Il s’agit de l’aboutissement d’un combat politique, commencé dès les années 60 lors de l’accession du pays à l’indépendance.
D’après plusieurs sources, dès le mois d’août 1960, il a été parmi les artisans de la lutte contre la gendarmerie katangaise dans les rangs de la jeunesse du Parti Balubakat. Laurent-Désiré Kabila se fait très vite remarquer par Jason Sendwé, chef de ce parti.
C’est seulement en 1963 qu’il sort de l’anonymat lors de la création du Comité national de libération (CNL), formation politique nationaliste et révolutionnaire proche de Lumumba, qui veut éliminer le Gouvernement Adoula par la lutte armée. Il est secrétaire général aux Affaires sociales, Jeunesse et Sports de la CNL.
Lorsque les forces lumumbistes déclenchent l’insurrection en 1964, les milices dirigées par Laurent Désiré Kabila se rallient à l’insurrection et prennent Albertville (aujourd’hui Kalemie). Kabila devient vice-président d’un
« gouvernement provisoire », qui ne durera que quelques mois.
Au début de l’année 1965, il se replie au Sud-Kivu, où il est nommé chef des opérations militaires par un pouvoir rebelle qui contrôle à cette époque plus du tiers du territoire congolais.
Il refuse de participer avec son parti, le Parti de la Révolution Populaire (PRP), à la conférence nationale souveraine qu’il considère comme une institution à la solde de Mobutu.
Homme de gauche et proche de Che Guevara, Kabila sort de l’ombre en septembre 1996, quand il signe à Gisenyi, au Rwanda, un protocole d’accord avec trois autres exilés congolais créant l’AFDL dans l’objectif de chasser Mobutu du pouvoir. Avec les soutiens de troupes rwandaises, ougandaises et même angolaises, il prendra le pouvoir le 17 mai 1997.
Il est important de savoir qu’entre le mardi 16 janvier 2001 et le samedi 16 janvier 2021, soit 20 ans après, le lieutenant Rachidi Muzele Kasereka aurait assassiné Mzee Laurent-Désiré Kabila, Président de la République Démocratique du Congo et chef de l’Etat, en présence d’un seul témoin, le professeur Emile Mota, directeur de cabinet adjoint chargé de l’économie et des finances au cabinet du président défunt.
C’est la seule vérité cachée dans cette affaire, même si certaines personnalités, sous serment, en ont poursuivies, arrêtées d’autres, et les ont citées comme présumées assassins de l’ancien chef de l’Etat.
En effet, les juges de la fameuse Cour d’Ordre Militaire avaient toutes les données fiables, et disponibles pour arrêter et présenter, à l’attention du public le ou les assassins présumés du feu président de la République, abattu, sans défense, comme une bête dans l’enceinte même de la présidence de la république, un site, pourtant, le mieux sécurisé du pays.
Par ailleurs, certains analystes se posent la question de savoir pourquoi la primeur d’annoncer la mort de Mzee Laurent a été réservée aux personnalités étrangères particulièrement à Kagame et à Museveni? Ces deux personnages ont été pour beaucoup, dans la déstabilisation du Congo-Kinshasa, il y a de cela 22 ans aujourd’hui, et également, fort probablement dans la disparition de Mzee Laurent Désiré Kabila, jadis, soldat du peuple!
Voilà pourquoi il est donc aisé disent-ils, de dire que l’assassinat de Mzee Laurent Désiré Kabila n’est pas un fait du hasard, mais bien un acte prémédité, un crime ignominieux, monté et organisé par des professionnels, pour davantage puiser les richesses dans les réserves de la République Démocratique du Congo, en toute impunité.
Cela étant, force est de constater que primo: le colonel Eddy Kapend n’a jamais trahi Mzee Laurent Désiré Kabila, que secundo: Eddy Kapend n’a jamais comploté contre Laurent Désiré Kabila, tertio: qu’il n’a jamais assassiné Mzee Laurent Désiré Kabila et enfin, quarto: qu’il n’a jamais posé un tel acte délictueux, de nature à avoir conduit son « Chef » et son bienfaiteur à une mort certaine.
De la bouche des assassins capturés à l’aveuglette, ces derniers racontent, avec force du désespoir que si le colonel Eddy Kapend était avec Mzee Laurent Désiré à l’instant fatidique, il aurait été tué, lui aussi, avec Kabila, sur le champ. Après son forfait fatal, fuyant par derrière et sachant qu’il n’échappera pas de son crime, Rachidi s’était suicidé en se tirant une balle dans la tête. S’en est le temps de coordonner la défense du palais, et de chercher son arme à son bureau, Eddy est arrivé trop tard sur le lieu du crime; pris de colère, il a arrosé d’une rafale le corps sans vie, ou mieux le cadavre de Rachidi qui, au demeurant, était déjà mort cliniquement parlant. Contrairement au mensonge généralement diffusé dans l’opinion, ce n’est donc pas le colonel Eddy Kapend qui a tué Rachidi. Car, le colonel Eddy n’était pas avec Mzee quand Rachidi l’avait assassiné, là où il se trouvait parmi d’autres dignitaires du régime. Et d’ailleurs, en cet instant-là, Eddy n’était pas armé?
Il est utile de préciser que Mzee Laurent Désiré Kabila est mort sur le coup devant le professeur Mota qui en fut témoin. Le régime de Kabila, à cet instant-là, s’arrêta.
Seulement voilà, du secret de la providence divine est spontanément sorti courageusement cet officier colonel Eddy Kapend, Chef d’Etat Major particulier du Président de la République, pour dire stop, et ordonner à tout le peuple congolais, et particulièrement aux généraux, officiers, sous-officiers, caporaux, et soldats de s’abstenir de tout acte de vandalisme, de nature à perpétrer les massacres contre notre peuple.
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