Les députés nationaux ont décidé qu’une nouvelle prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri soit effective, ce jeudi 2 juin 2022.
Sans débat, ni évaluation, du maintien de cette mesure, les élus nationaux ont dans une plénière de ce jeudi 2 juin de l’année en cours, justifié leur décision par ce qu’ils qualifient de « la recrudescence de l’insécurité» due à « l’agression du Rwanda sous couvert du M23.»
Au micro de la radio Okapi, le député Kayembe, renseigne que cette énième fois de la prorogation de l’État de siège devrait tenir compte de l’agression du Rwanda, un pays que les congolais considèrent comme collaborateur des rebelles M23, lesquels rebelles insécurisent les habitants du Nord-Kivu.
Cet élu national poursuit en faisant savoir que cela va permettre également aux Forces Armées de la RDC d’aller au-delà de leur lutte contre les forces négatives qui ne cessent d’endeuiller les Congolais de la partie Est du pays.
Si on ne peut pas débattre, c’est à cause de l’agression du Rwanda. Cette agression doit ressortir dans cet expose. Donc, nous maintenons l’état de siège, c’est une façon de dire au Rwanda que nous sommes prêts de vous affronter et d’aller avec vous jusqu’ à la fin », a fait savoir cette dernier
A en croire la radio onusienne, la position de Kayembe a été contesté par son collègue député national qui pense que cette option n’est possible que si l’état de siège est commué en un état de guerre
Lorsque le président de la République a déclaré l’état de siège, il n’était pas question au départ de l’agression de ce pays-là. Maintenant, nous sommes dans le cas de la prorogation par rapport à la situation continuelle qui était la nôtre. Moi je préfère qu’on réserve cette motivation pour éventuellement le changement de l’état de siège à l’état de guerre au cas où cela devrait arriver », martèle Gary Sakata, à la radio Okapi
Claude Musengero