La décision était attendue depuis la semaine dernière à Kinshasa, mais la Haute cour militaire l’avait recalée à deux reprises. François Beya, ex conseil spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité a bénéficié ce mardi 16 août d’une liberté provisoire pour des raisons “humanitaires”.
Au cours de l’audience de ce jour à la prison de Makala, la nouvelle composition a autorisé cette libération provisoire, pour permettre à François Beya de bénéficier d’une prise en charge médicale. La décision des juges est prise après la présentation d’un rapport médical qui confirmait que l’état de santé de M. Beya nécessite une prise en charge dans une installation médicale.
M. Beya est poursuivi pour “complot et offense contre la personne du chef de l’État, violation de consignes et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline”. Il a été arrêté le 5 février par l’Agence nationale de renseignement (ANR), qui l’a détenu au secret avant de le transférer deux mois plus tard à la prison de Makala. Son procès a démarré le 3 juin.
En plus de François Beya, les autres personnes citées dans ce “complot” contre le Chef de l’État sont le brigadier Tonton Twadi Sekele (en fuite), le colonel Tite Cikapa, la commissaire supérieure principale (colonel) Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et un civil, Guy Vanda. Toutes leurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées par la Haute cour militaire.
Arielle Bwinja