La pression demeure l’une des actions efficaces pour aboutir au changement du pouvoir et du régime en République démocratique du Congo.
C’est, en tout cas, ce qui ressort des conclusions de la rencontre qui a réuni les grandes figures de l’opposition congolaise à Lubumbashi, du 13 au 14 avril.
Moise Katumbi, Martin Fayulu, Augustin Matata, Delly Sesanga et d’autres ont convenu d’organiser une marche en vue d’exiger la tenue des élections transparentes, inclusives et apaisées dans les délais constitutionnels.
« Au nom de la population congolaise meurtrie qui se sent abandonnée dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse, nous décidons d’unir nos idées et forces pour mener des actions communes, en vue d’obtenir l’organisation dans les délais constitutionnels, des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées ». Ces acteurs politiques entendent mettre en place une série d’actions dont « une grande marche prévue le 13 mai prochain à Kinshasa » en vue de faire aboutir « les revendications qui sont l’expression du peuple congolais tout entier » soulignent-ils dans leur déclaration commune.
Moise Katumbi renseigne qu’il aurait déjà pris sa retraite de la course politique mais, la situation que traverse le peuple congolais en général ne le lui permet pas. Pour lui, il faut oublier le passer et préparer l’avenir.
« Nous devons oublier le passé. Nous devons voir l’avenir, la souffrance de la population. Sinon, j’aurai déjà pris ma retraite. Le grand problème, c’est la population. Si nous sommes ici, ce n’est pas pour nous, c’est pour défendre notre population. Regardez un peu la vie qui est chère aujourd’hui. Les fonctionnaires de l’Etat sont payés à quel taux ? Nous voulons un Congo meilleur», s’est-il ainsi exprimé à l’issue de cette rencontre.
Jusque-là, l’opposition ne s’est pas officiellement prononcée sur la candidature à la présidentielle quoique les principaux leaders aient convenu d’unir leurs forces en vue du changement. Dans les coulisses, certaines indiscrétions parlent de deux pressentis notamment Moise Katumbi et Augustin Matata pour faire face à Félix Tshisekedi qui venait de se constituer une plateforme électorale dite union sacrée dont le présidium est constitué des grandes figures notamment Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Bahati Lukwebo et Christophe Mboso.