« Le problème est plus grave. Les partis congolais ne sont ni à gauche, ni à droite ni même au centre. Sans idéologie, nos hommes politiques vont là où il y a le pouvoir ».
Analyse de A Rukata, un Analyste congolais indépendant.
« On a vu tous les classiques du MPR abandonner en un clé d’oeil leur MPR qu’ils ont vénéré et pour le quel ils ont chanté et danser pendant des décennies. Aussitôt Mzee Laurant Désiré Kabila qu’ils ont combattu hier arrivé au pouvoir, ils reviennent vers lui pourvu qu’ils aient des postes. Combattu par les Rwandais, nombreux les quittent pour aller se verser dans le RCD parce qu’ils ne voyaient pas Laurant Désiré Kabila résister contre la machine rwandaise. Ils percevaient le pouvoir du côté RCD ou MLC. Demystifiés, nombreux vont rejoindre son fils Joseph Kabila kabange parce qu’ils ont senti qu’il ne perdra pas le pouvoir. On ira ainsi dans le 1+4. 4 tendances, aucune n’a une idéologie connue par le peuple congolais », dit-il.
Selon ce dernier, un grand nombre d’opposants finiront par rejoindre Joseph Kabila Kabange du fait que, selon lui il a su garder le pouvoir. Ils l’ont rejoint non pour répondre aux aspirations de la nation, mais pour s’enrichir.
« Aussitôt Joseph Kabila perd le pouvoir, nombreux de ses partisans, même de grands animateurs du Front Commun pour le Congo (FCC) d’hier, vont les fuir immédiatement pour s’allier avec la coalition Camps pour le Changement CASH puis l’union sacrée, au pouvoir.
Actuellement, comme à chaque fin d’un mandat presidentiel, c’est la course au repositionnement politique. Les uns sont en train de quitter déjà le FCC pour rejoindre l’union sacrée parce qu’ils ont pressenti déjà que le FCC ne récupérera pas le pouvoir. D’autres, leur cœur balance, entre l’union sacré et une troisième force. Tout ce vagabondage politique, c’est uniquement pour chercher des postes juteux, où se placer pour continuer à piller la République et à appauvrir le congolais et le garder comme la poule sans plumes », indique A Rukata.
Notre source regrette de voir même que dans nombreuses villes et villages de la RDC, où ils cherchent à élir un député qui viendra développer le village, oubliant totalement le rôle d’un député, provincial ou national, et que le développement du village est de la responsabilité de la chefferie, de la province et de l’Etat dans une politique participative bien définie.
Pour elle, ces attentes de la population vis-à-vis des élus, sont l’une des causes des vols des derniers publics par les élus car ces derniers doivent avoir à donner à la population qui les ont élus, peu importe les miettes qu’ils leurs donnent.
« C’est bon de mener des actions de développement dans nos villages. Mais à quoi bon y construire une école sans se soucier aussi du système éducationnel national dans lequel cette école doit évoluer ? A quoi bon y construire une formation médicale sans penser aussi à la politique sanitaire globale du pays, à quoi bon donner un don d’un véhicule à son village sans jamais penser à la politique d’amélioration des infrastrures routières, à quoi bon payer les frais des femmes bloqués à la maternité, des élèves chassés par manque des frais scolaires sans combattre d’abord le système qui a appauvri les maris de ces femmes ou les parents de ces élèves« , conclu A.Rukata.
Anaël Ampire