Les acteurs de la société civile du Sud-Kivu s’indignent contre la gestion actuelle qu’ils qualifient de « mauvaise gouvernance » de la province du Sud-Kivu. Ils chargent le gouverneur Claude Nyamugabo qui vient de totaliser une année comme à la tête de la province et dont le bilan est contesté par la société civile. Pour ces acteurs, la province mérite une gouvernance transparente et d’intérêt général.
Selon Julien Namegabe, président de la société civile sous-noyau de Nkafu, le bilan de la première année de Me Nyamugabo « est un bilan de honte ».
« …il n’y a pas d’eau ni électricité dans la ville de Bukavu. L’insécurité grandissante et généralisée dans la ville et dans les 8 territoires de la province. Multiplicité des frais illégaux dans les écoles, surtaxation qui consacrent la tracasserie et le rançonnement, spoliation des espaces publics, népotisme, dédoublement de services, …sont là les griefs reprochés aux locataires de Nyamoma par les mouvements citoyens et les acteurs de la Société civile », explique le président de la société civile sous-noyau de Nkafu.
De ce fait, la société civile a initié un ensemble d’actions pour exiger une politique de gestion basée sur l’intérêt général. Ces actions, soutient notre source, sont contenue dans une campagne « Sauvons la province du Sud-Kivu », lancée ce mardi 30 octobre 2018.
D’après Namegabe, il s’agit d’interpeller les autorités sur les griefs ci-dessus.
« La campagne consiste à éveiller la conscience collective de toute la Population du Sud-Kivu et de rappeler aux autorités politico-administratives de mettre au centre l’intérêt général dans toutes leurs actions politiques, économiques, sociales en évitant toutes ces antivaleurs citées ci haut », poursuit-il.
Notons qu’au cours du lancement dit officiel de cette campagne réprimé par les éléments de l’ordre, 4 militants ont été interpelés et relâchés quelques heures après.
La société civile se prête à poursuivre ses actions jusqu’à obtenir « une gestion juste » de la province du Sud-Kivu.
Jean-Marie M