Les structures de la société civile en province du Sud-Kivu réclament la mise en œuvre effective des recommandations issues du projet mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme international humanitaire commise en République Démocratique du Congo entre 1990 et 2003.
Ces dernières l’ont dit ce jeudi 1er octobre lors d’une marche pacifique organisée dans la ville de Bukavu à la veille du dixième anniversaire de la publication du projet mapping.
Partie de la place Muzihirwa à Nyawera jusqu’au gouvernorat de province où un mémorandum a été lu et déposé entre les mains de l’autorité provinciale ;
Les organisations de la société civile disent avoir constaté avec regret que dix ans après la publication de ce rapport, aucune de ses recommandations visant à la mise en place de ces outils garantissant le droit des victimes à la vérité, la justice et la réparation n’a été mise en œuvre.
Elles indiquent que la liste des auteurs présumés des dite violations, qui pourraient être constitutives de crimes de guerre, de crime contre l’humanité et de crime de génocide, est toujours gardée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme à Genève.
« Les massacres et les atrocités de masse, y compris les violences sexuelles liées aux conflits, se poursuivent au quotidien dans un climat prévalant d’impunité, notamment car certains de ceux qui devraient en répondre occupent de hautes fonctions au sein des institutions, des forces de sécurité et de défense, et d’autres circulent librement dans des pays étrangers », souligne Jean Chrysostome Kijana.
Dans un mémorandum adressé au secrétaire général des nations Unies, renseignent qu’ils restent convaincus qu’il n’y aura ni sécurité ni développement durable en RDC et dans la région des Grands-Lacs sans le respect des droits humains et sans le recours à une justice indépendante et impartiale garantissant aux victimes leurs droits à la justice, à la vérité et aux réparations.
Pour ce faire, les organisations de la société civile en province du Sud-Kivu demandent au secrétaire général des nations Unies de soutenir les efforts du président de la république, qui selon elles, vient de s’engager à avoir recours aux différents outils de la justice transitionnelle, notamment l’établissement d’un tribunal international pénal pour la RD Congo.
« De s’assurer que ces mécanismes judiciaires indépendants et impartiaux, une fois établis, aient accès à la base de données du Haut-Commissariat actuellement strictement confidentielle. De soutenir les efforts pour l’établissement de mécanismes de recherche de la vérité, de programme de réparation et de garanties de non-répétition, telle qu’une réforme profonde des secteurs de la sécurité et de la justice », précisent-elles.
Jeremie Baraka